Plusieurs difficultés émaillent le fonctionnement du ministère de la Promotion de la Femme et du Genre et face à cela, les travailleurs se sont organisés en comité syndical CGT-B dont le bureau a été mis en place en janvier 2011, selon les premiers responsables de l’organisation.
Pour son Secrétaire général, Cléophas Y. Karama, sur sa plateforme revendicative qui porte sur les questions indemnitaires, la promotion du personnel interne du ministère, le fonctionnement des services déconcentrés, l’organisation du ministère, certains points ont obtenu satisfaction mais, des préoccupations importantes restent encore en l’état. Il s’agit notamment de la promotion du personnel interne et du fonctionnement des services déconcentrés.
Aux dires du Secrétaire général adjoint du comité, Issiaka Sangaré, le personnel spécifique est peu valorisé et peu promu à des postes de responsabilité, alors que dans les autres ministères, ce sont les agents spécifiques qui sont au cœur de la mise en œuvre de la politique de leur département. Et d’ajouter qu’une appréciation des nominations faites au ministère de la Promotion de la Femme et du Genre dresse un tableau peu reluisant en ce qui concerne les agents spécifiques.
A entendre Cléophas Karama, le ministère compte 172 agents spécifiques sur un effectif de 272 travailleurs et sur 52 postes de nomination pourvus à ce jour, seulement 6 agents spécifiques ont été nommés. La raison, selon les autorités, le ministère ne dispose pas en son sein de compétences à même de mettre en œuvre les missions à lui dévolues.
Les travailleurs rétorquent que ce qui pose problème, c’est que la plupart des agents qui occupent les responsabilités au sein du département viennent d’autres départements ministériels et ne sont pas familiers aux projets, programmes et politiques du ministère en charge de la Promotion de la Femme et du Genre. Pour eux, les seuls critères qui ont prévalu à leur nomination sont d’ordre politique et à cela s’ajoutent les affinités parentales.
Face à cette situation, plusieurs démarches ont été entreprises depuis 2007 auprès des autorités pour corriger les insuffisances. Mais, elles sont demeurées sans succès d’après le comité syndical qui explique avoir poursuivi le dialogue avec les autorités du ministère dans le gouvernement de la Transition. Seulement, ce dialogue a donné lieu à des promesses non tenues d’où l’idée d’un sit-in prévu pour le 7 septembre prochain par le comité afin de se faire entendre des autorités.
Omar Compaoré