Collège Saint Joseph Moukassa de Koudougou : Les travailleurs observent un arrêt de travail pour réclamer de meilleures conditions de travail

| 15.05.2015
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Collège Saint Joseph Moukassa de Koudougou : Les travailleurs observent un arrêt de travail pour réclamer de meilleures conditions de travail
© DR / Autre Presse
Collège Saint Joseph Moukassa de Koudougou : Les travailleurs observent un arrêt de travail pour réclamer de meilleures conditions de travail
Les travailleurs du collège Saint Joseph Moukassa de Koudougou ont observé un arrêt de travail de 24h, suivi d'un sit-in, le 12 mai 2015. A la base de cette grogne, serait le manque de volonté de la direction du collège à engager un dialogue en vue de trouver une solution aux préoccupations des travailleurs ainsi que son mutisme face à la plate-forme revendicative des travailleurs déposée depuis le 10 janvier 2015.


Les travailleurs du collège Saint Joseph Moukassa de Koudougou ont décidé, de sortir de leur cocon et de manifester pour l'amélioration de leur condition de travail. En effet, ils ont observé, le lundi 12 mai 2015, un arrêt de travail de 24h, suivi d'un sit-in pour exiger de la direction de l'établissement la satisfaction de leur plateforme revendicative déposée depuis le 10 janvier 2015. Entre autres revendications de cette plate-forme, a indiqué le secrétaire général de la F-SYNTER de Moukassa, Issa Zabré, il y a la relecture de la convention collective, le relèvement de la grille indemnitaire et salariale, l'application des augmentations des salaires dans le public et dans le privé, décidées par le gouvernement, l'implication effective de tous les acteurs (enseignants, personnel administratif, élèves, parents) dans la gestion de l'établissement, l'avancement du personnel, tous les deux ans, avec une indice financière immédiate ainsi que la participation des syndicats aux instances de l'enseignement catholique. Bien que fondée, la satisfaction de ces revendications, a signifié, le frère Etienne Ouédraogo, directeur du collège St Joseph Moukassa, ne relève pas de son établissement, mais de l'enseignement catholique. En effet, a-t-il étayé, « la plate-forme en tant que telle ne m'est pas adressée personnellement, mais à une institution qui est l'enseignement catholique. De ce fait, les solutions qui doivent y être trouvées ne relèvent pas de moi ». Aussi, a-t-il confié, il était prévu qu'une équipe de l'enseignement catholique vienne rencontrer les travailleurs. Mais cela n'a pas pu se faire au temps indiqué parce que le secrétaire national de cette organisation était en déplacement. Grace à Dieu, a-t-il poursuivi, celui-ci est arrivé et la rencontre pourra se faire incessamment. Par ailleurs, les élèves ne sont pas restés en marge de ce mouvement du corps enseignant. Car disent-ils « si les professeurs ne sont pas dans de bonnes conditions pour dispenser les cours, ce sont les élèves qui subissent les conséquences ». Et à Ghislain Ping-Wendé Nana, délégué général des élèves d'ajouter, « Nous nous sommes réunis ce matin pour accompagner nos vaillants professeurs. Sans nos professeurs, il sera difficile pour nous de réussir. Car ce sont eux, qui créent les conditions de notre apprentissage ». A la question de savoir ce qu'il en sera de l'avenir des élèves en classe d'examen, celui-ci dit compter sur la responsabilité des professeurs qui, à son avis, prendront les dispositions nécessaires pour les accompagner vers la réussite. Comme en réponse à l'affirmation de Ghislain Ping-Wendé Nana, Issa Zabré soutien, « l'avenir des élèves nous tient à cœur et je ne pense pas que un jour de grève puisse entraver leur réussite. Le Burkina a connu plusieurs crises mais à chaque fois nous avons réussi à rattraper les cours »

Par Sita Diallo
(correspondante Koudougou)

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