UFR/SDS : 24 heures de grève décrétées

| 02.07.2015
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UFR/SDS : 24 heures de grève décrétées
© DR / Autre Presse
UFR/SDS : 24 heures de grève décrétées
La corporation de l'Association nationale des étudiants burkinabè (ANEB) de l'Unité de formation en sciences de la santé de l'Université de Ouagadougou envisage d'aller en grève, le 2 juillet prochain. C'est l'information qui a été livrée aux journalistes, à travers une conférence de presse, tenue le 30 juin 2015 à Ouagadougou.

Les journalistes ont été conviés dans la soirée du 30 juin 2015, par l'Association nationale des étudiants burkinabè (ANEB), à une rencontre. A l'ordre du jour, partager avec les journalistes la situation que vivent les étudiants à l'Unité de formation en sciences de la santé de l'Université de Ouagadougou.

Selon Yves Ramdé, président de la corporation ANEB de l'UFR/SDS, depuis le 28 février 2015, les étudiants ont adopté une plate-forme minimale d'action qui résume les préoccupations des étudiants, au plan académique et hospitalier.

Cette plate-forme comprenait principalement, un volet stage. Il s'agit des questions de la vaccination, en premier lieu. Tout étudiant stagiaire en UFR/SDS doit bénéficier d'une vaccination. Pour le président de la corporation, les étudiants stagiaires sont hautement exposés aux risques de contamination dans les centres de santé. Il a, du reste, évoqué le cas malheureux d'une étudiante qui a fini par être contaminée par la tuberculose et a ainsi, perdu deux années d'études, pour cause de soins.

Il y a aussi, les questions d'assistance médicale dont les stagiaires doivent en bénéficier, avec une visite médicale annuelle.

Dans la plate-forme, les étudiants demandent une revalorisation des allocations de stage. Pour eux, les allocations de stage en cours, qui vont de 22 500 à 57 500, selon les années d'études, ne leur permettent pas de couvrir leurs besoins, surtout avec la cherté de la vie.

Après des grèves à répétition, les autorités n'ont pas apporté des réponses concrètes à ces préoccupations. Une telle situation les a amenés à descendre dans la rue, en direction du Ministère en charge de la santé pour aller expliquer, de vive voix, leurs difficultés aux autorités.

Ensuite, une autre grève a suivi le jeudi 18 juin, à entendre Yves Ramdé. Et c'est à l'annonce de cette grève que la corporation ANEB de l'UFR/SDS a été contactée pour une rencontre, tenue le 15 juin à 18h. A cette occasion, le ministre de la santé a pris des engagements. Au titre de ces engagements, il y a la rencontre du directeur de l'UFR/SDS avec le DG du Centre national des œuvres universitaires (CENOU), en vue d'une visite médicale des étudiants avec l'appui de l'Office de santé des travailleurs.

Il s'agit aussi, de l'écriture d'une procédure d'assistance médicale des étudiants stagiaires dans un délai d'une semaine. Et la relance du Ministère de l'économie et des finances sur l'augmentation des frais de stage, puis la vaccination des étudiants stagiaires, dès que les vaccins seront disponibles.

Mais de l'avis des étudiants, tous ces engagements sont restés de simples papiers vu le silence des autorités en charge de la santé. C'est pourquoi, les étudiants de l'UFR/SDS, contraints par cette attitude du ministère, selon le président de la corporation, ont décidé d'aller en grève pendant 24 heures, à partir du jeudi 2 juillet 2015 et de faire un sit-in le même jour, au Ministère de la santé, afin d'exiger de meilleures conditions de vie et d'études.

L'application du système Licence-Master-Doctorat est également décriée. Pour eux, ce système n'a pas sa pertinence à l'heure actuelle, au Burkina Faso.

Enfin, le président de la corporation, Yves Ramdé, a appelé les étudiants à plus de mobilisation. Il se dit aussi prêt à aller avec l'ensemble des étudiants jusqu'à la satisfaction des différents points de revendication.

Yakoub Goro

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