Une frange de la population n’est pas contente de l’incarcération des 10 koglweogo à la Maison d’arrêt et de correction de Fada-N’Gourma. Elle l’a fait savoir au cours d’une manifestation ce mercredi 16 mars 2016 à la place de l’unité de la cité de Yendabli. Pour le responsable local des koglweogo de Fada-Ngourma les manifestants exigent la libération des 10 koglweogo pour qu’ils retournent chez eux. « C’est une question de papier.ca peut toujours se régler. Ce n’est pas compliqué que ça», justifie Moussa Thiombiano alias Django. Dans un face à face tendu avec les forces de l’ordre, on pouvait entendre des cris « libérez koglweogo ».
Des personnes ressources notamment le grand imam de Fada et celui des sunnites ont été aperçus entrain de raisonner les manifestants. « Nous tentons de les faire comprendre qu’on ne peut rien obtenir par la force. Plusieurs d’entre eux ont compris mais d’autres ne veulent pas entendre de cette oreille », confie le grand imam de Fada-N’Gourma.
Les endroits stratégiques notamment le palais de justice, la prison civile et le quartier général de la gendarmerie ont été quadrillés par les différences forces de gendarmerie, de la police, la garde de sécurité pénitentiaire et de l’armée. Vers 10h, Django porté par la population sur la statue de lion qui trône devant la mairie s’adresse aux manifestants en langue locale, le gourmantchéma. Puis suivirent des tonnerres d’applaudissement. Interrogé sur les mobiles de la liesse populaire, il déclare avoir obtenu des autorités sans citer de nom, la libération des 10 détenus d’ici le soir. « Je ne peux pas vous dire qu’elle autorité a fait cette promesse de libération. J’ai dit à la population de rentrer chez elle et que je ferai un communiquer pour leur annoncer leur libération et elle pourra venir les voir à notre lieu habituel ».
Contacter au téléphone, le procureur du Faso indique n’avoir pas pris aucune promesse en ce sens et n’avoir pas été contacté par aucune autorité. « Le dossier suit son cours. Aucune libération n’est à l’ordre du jour. C’est au juge d’indiquer en temps opportun si cela est possible au regard de ce qui leur est reproché » a souligné M.Bazié.
Le gouverneur confie de son côté n’avoir fait une telle promesse à en croire nos confrères de la RTB qui ont pu le contacter. Au moment où nous quittons les lieux (10h30), la tension était fortement tombée. Seuls quelques groupuscules continuaient de provoquer les forces de l’ordre.
Moussa CONGO