Ils étaient des dizaines de manifestants regroupés à la devanture du ministère de la fonction publique, situé à l'avenue Kwame N'Krumah, en plein centre-ville de Ouagadougou.
‘'Oui pour l'annulation et la reprise sans condition des concours de la fonction publique en taché de fraude !'', ‘'Non à la magouille dans l'organisation des concours !'', scandaient-ils, entre autres slogans.
Selon l'un des meneurs du mouvement, Hermann Moussa Concobo, par ailleurs, président du comité des jeunes pour la reprise des concours, le sit-in vise à interpeller autorités, en général, et le ministre de la fonction publique en particulier.
Il a expliqué que le mouvement de protestation vise non seulement à annuler et à reprendre les concours concernés par les cas de fraudes, mais aussi à demander aux autorités de démanteler et de punir à la hauteur de leur forfait, ‘'tous les acteurs de ce réseau mafieux de fraudeurs''.
Concobo et ses camarades exigent de l'Etat qu'il trouve des modes d'évaluation et de recrutement plus efficaces et qui reflètent les compétences des candidats aux concours directs d'entrée à la fonction publique.
Les manifestants veulent également que le cabinet privé accusé d'être au centre de la fraude paie à l'Etat burkinabè le préjudice causé et que ledit cabinet soit désormais exclu de la commande publique.
Les concours concernés par la fraude sont ceux de la Santé, notamment, les Agents itinérants de santé (AIS), de l'Ecole nationale des régies financières (ENAREF), de la Douane et des Conseillers des affaires économiques.
Actuellement, une cinquantaine d'acteurs ont été interpellés. Certains de ces présumés coupables ou complices ont été déférés à la Maison d'arrêt et de correction de Ouagadougou (MACO), en attendant d'être jugés.
Selon une source proche du ministère de la fonction publique, une conférence de presse sur le sujet, est prévue jeudi après-midi. La même source souligne que la question sera évoquée lors du Conseil des ministres prévu pour demain mercredi.
ALK/cat/APA