"Si après les 17 et 18 février, ils (membres du gouvernement) ne répondent pas, nous allons organiser une marche de protestation avec la Coalition contre la vie chère (CCVC) pour réclamer notre dû", a déclaré, mardi, le président du mois des centrales syndicales, Paul Kaboré.
C'est suite à une plainte insistante des syndicats que le gouvernement de transition avait procédé, le 19 janvier dernier, à une réduction de 25 F CFA sur le prix du litre des hydrocarbures.
Cette baisse a été qualifiée par les syndicats de "largement en deçà des attentes des populations" qui ont organisé un sit-in le 4 février dernier pour réclamer une baisse comprise en 100 et 150 F CFA.
"Tout ce que nous avons demandé au Premier ministre (Yacouba Isaac Zida), c'est qu'il prenne ses responsabilités en diminuant les prix des hydrocarbures d'au moins 75 à 100 F CFA", a déclaré, mardi, le président du mois des centrales syndicales, Paul Kaboré.
Rappelant qu'en Côte d'ivoire, le prix du litre de carburant a baissé de 125 F CFA, le Sénégal de 120 FCFA, M. Kaboré dit ne pas comprendre pourquoi le Burkina Faso ne peut pas faire autant.
Selon lui, après le sit-in du 4 février, le Premier ministre a expliqué aux syndicats, le 13 février dernier, l'impossibilité pour la Société nationale burkinabè des hydrocarbures (SONABHY) de diminuer davantage les prix, à cause d'un déficit de 105 milliards de FCFA qu'elle traîne depuis 2012.
Le secrétaire aux Relations extérieures et à la formation du syndicat des douaniers, Marc Diendéré a insisté pour dire que "le problème de la SONABHY est un problème de mauvaise gestion et non de déficit".
Evoquant les cas des travailleurs qui ont perdu leur emploi suite à l'insurrection populaire des 30 et 31 octobre 2014, le président du mois s'est dit offusqué par la réponse donnée par les responsables de la transition qui ont suggéré aux syndicats de se référer à l'action sociale pour régler leurs problèmes.