Burkina Faso : la grève générale des syndicats suivie dans l'ensemble

| 18.02.2015
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Burkina Faso : la grève générale des syndicats suivie dans l'ensemble
© DR / Autre Presse
Burkina Faso : la grève générale des syndicats suivie dans l'ensemble
Débutant mardi sur toute l' étendue du territoire, la grève générale conduite par l'Unité d' action syndicale (UAS) du Burkina, pour protester contre la cherté de la vie, est suivie dans plusieurs services du pays, a-t-on constaté sur place.


Depuis mardi, plusieurs agents, notamment de la fonction publique ont observé le mot d'ordre de l'UAS, principale coalition d'organisations de syndicats au Burkina Faso pour exiger du gouvernement de la transition une baisse "significative" des prix des hydrocarbures en particulier, et de meilleurs conditions de vie en général.

"Depuis hier matin, nous n'avons pas eu de cours à l'école. Les maîtres nous ont dit qu'ils n'ont de carburant pour mettre dans leurs motos et ils nous ont dit de nous retourner à la maison", a dit Jacques Ilboudo, 12 ans, élève d'une école primaire publique de la commune de Bogodogo.

A l'instar des écoles, où la grève semble être bien suivie, certaines entreprises privées, notamment les opérateurs de services de télécommunications ne sont pas en reste."Je ne vais pas préparer beaucoup de repas aujourd'hui, car hier, j'ai eu peu de clients à cause de la grève", a fait remarquer Alimatou Kambou, détentrice d'un petit restaurant au centre-ville, non loin d'une entreprise de télécommunication.

L'UAS a exigé à nouveau mardi au gouvernement burkinabè une baisse sensible des prix des hydrocarbures, menaçant d'organiser une marche de protestation.

"Si après les 17 et 18 février, ils (membres du gouvernement) ne répondent pas, nous allons organiser une marche de protestation avec la Coalition contre la vie chère (CCVC) pour réclamer notre dû", a déclaré, mardi, le président du mois des centrales syndicales, Paul Kaboré.

Les syndicats exigent également des solutions pour quelque 6. 000 personnes ayant perdu leurs emplois du fait de l'insurrection populaire ayant renversé M. Compaoré. Des entreprises appartenant à des présumés proches de l'ancien régime avaient alors été saccagées, pillées et incendiées.

Ce mouvement syndical est le premier acte majeur des syndicats après l'insurrection populaire de fin octobre qui a emporté le régime Compaoré, vieux de 27 ans critiqué de "mauvaise" gestion et de corruption.

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