Le contrat des VADS a expiré depuis novembre 2016. Depuis lors, ces derniers selon eux, multiplient en vain les initiatives pour rencontrer leur ministre de tutelle afin d’échanger sur leur avenir. En allant au gouvernorat des Hauts-Bassins, les VADS de la ville de Bobo-Dioulasso étaient porteur d’un message. Demander au représentant de l’Etat dans la région de dire au ministre de la Sécurité qu’ils (les VADS) voudraient lui parler de leur situation. «Nous avons signé un contrat d’un an renouvelable depuis 2013. Nous avons exécuté trois (03) ans de contrat. Les trois années sont finies depuis fin novembre 2016. En fin novembre, nous avons cherché à comprendre la suite donnée à notre contrat. On ne nous a rien dit. Nous avons continué à travailleur jusqu’au 28 janvier 2017. Et c’est ce jour-là qu’on nous a rassemblés pour nous dire que notre contrat est fini depuis fin novembre 2016 et qu’il n’était pas renouvelable», a expliqué Ousséni Bazongo, délégué des VADS des Hauts-Bassins.
Pour les VADS de la ville de Bobo-Dioulasso, cette manière de rompre leur contrat n’est pas conforme aux textes en la matière. «Le contrat du volontaire national peut être rompu à l’initiative du volontaire national ou de la structure d’accueil sous réserve du respect d’un délai de préavis d’un (01) mois. Toutefois, si la rupture a pour objet de permettre au volontaire national d’être immédiatement embauché, le délai de préavis est ramené à une semaine», a paraphrasé le délégué des VADS. «En vertus du caractère tacite de leur contrat», les VADS estiment celui-ci automatiquement renouvelé à partir du moment où sa rupture n’a pas été annoncée dès expiration.
D’ailleurs, ce qui les inquiète le plus, c’est leur avenir après la rupture de leur contrat. Il leur aurait été signifié de ce fait qu’ils pouvaient eux-aussi postuler à nouveau comme tout le monde. «Il nous a été fait savoir que nous pouvons nous aussi postuler et que ceux qui seront retenus continueront et les autres iront se chercher ailleurs», se sont-ils inquiétés.
C’est face à cette situation que les VADS tentent en vain selon eux, de rencontrer le ministre de la Sécurité afin de discuter sur un éventuel renouvellement de leur contrat. Et comme cela «s’avère difficile voire impossible», ils ont opté d’aller au gouvernorat pour solliciter l’intervention du gouverneur de la région afin qu’ils puissent rencontrer leur ministre. Au gouvernorat, ils ne seront pas reçus par le maître des lieux (du fait de la démarche qui ne serait pas appropriée). Pire, ils ont été chassés par des éléments des Forces de défense et de sécurité (FDS) notamment la CRS.
Cheick Omar Traoré