Le 15 octobre prochain, cela fera exactement 26 ans que Thom Sank a été assassiné. Pour commémorer ce triste anniversaire et rendre hommage au révolutionnaire, l'association «Balai citoyen », aidée par la Fondation Sankara et certains partis politiques de l'opposition, a préparé tout un programme, connu sous le nom des «96 heures pour Thomas Sankara». Les détails ont été dévoilés par deux «balayeurs citoyens», accompagnés des députés Yamba Malick Sawadogo et Alexandre Sankara, lors d'une conférence de presse ce mardi 8 octobre 2013 au centre national de presse Norbert Zongo.
«Chaque année, on organise un dépôt de gerbes suivi de discours et puis chacun rentre chez lui. Cette fois, on veut marquer le coup en organisant un évènement qui dure plusieurs jours», a livré le «balayeur citoyen» et artiste musicien Samsklejah.
- Le top du départ sera donné par une conférence autour de «la construction d'un mouvement révolutionnaire, l'expérience de Thomas Sankara», le samedi 12 octobre 2013.
- Le dimanche 13 sera ensuite consacré au désherbage de la tombe du défunt.
- Le lundi 14, Samsklejah a indiqué qu'«une veillée aura lieu au domicile de la famille Sankara à Paspanga avec des témoignages, la diffusion d'éléments audio et de films sur Thomas». Certains des objets lui ayant appartenu seront aussi exposés, comme sa guitare. «Tous pourront redécouvrir le personnage, voir où il a passé une partie de sa vie, pour se réapproprier son histoire», a confié Smockey, autre artiste musicien et membre de «Balai citoyen».
- Le jour J, 15 octobre 2013, se trouve être aussi jour de tabaski. Mais Smockey a rappelé que cela n'allait pas les empêcher de célébrer l'action de leur héros. Ainsi, une procession partira de la mairie de Bogodogo à 15 heures. Le cortège se rendra au cimetière de Dag'noë pour un moment de recueillement suivi du dépôt de gerbes. La journée se terminera par la projection d'un film et un concert à la mairie de Bogodogo.
En cette date anniversaire, l'association «Balai citoyen», par la voix de Samsklejah, veut s'inspirer du «rebelle», rassembler ses troupes et lancer un appel: «Il est temps que les jeunes cessent d'avoir peur, s'organisent et s'engagent pour préparer le changement».
Maëlle Robert (stagiaire)
