L'opération du jour est une simulation sur le thème : « Feu de boutique de tissu au marché central de Bobo ». Elle s'inscrit dans la mise en œuvre des activités courantes de la 2ème Compagnie de Sapeurs-pompiers. En effet, une fois par trimestre, les soldats du feu font une simulation de secours ou de sauvetage de grande envergure. Cela, avec l'objectif de « mettre en évidence la capacité et la rapidité de réaction du personnel pour gérer un tel évènement en fonction des moyens de la Compagnie », a justifié le Lieutenant Jean Charles Tampanga, commandant la 2èmeCompagnie. Cette opération a mobilisé pas moins de 36 sapeurs pompiers et 76 personnes extérieures. Ce personnel extérieur est surtout composé d'éléments de l'Ordre de Malte, de la police Nationale, de la police Municipale, d'agents de sécurité du marché, de responsables de la Structure de gestion du marché (SGM), de commerçants. En moyens hydrauliques, 2 PL sont en manœuvre.
Dès leur arrivée sur les lieux du sinistre, les Sapeurs pompiers ont d'abord évalué la situation, fait couper l'électricité. Pendant que certains s'efforcent à évacuer les blessés, d'autres s'affairent au déploiement rapide du dispositif. Vite, la zone de feu est circonscrite afin d'éviter la propagation à d'autres magasins. Le feu sera maîtrisé un peu plus tard. Mais, les soldats du feu ne vont pas tout de suite déclarer l'incendie éteint. Ils vont procéder à des vérifications pour s'assurer que le feu ne reprendra pas. Plus d'une heure et demie après le début de l'opération, le Lieutenant Tampanga et ses hommes peuvent affirmer : « Mission accomplie ! ». Bilan : 3 blessés évacués au Centre hospitalier Souro Sanou (CHUSS) par les Sapeurs-pompiers et l'Ordre de Malte, un Sapeur ayant eu un malaise sans gravité, environ 40 m2 de boutiques calcinés.
Les forces de sécurité, aidées par quelques commerçants ont contribué à dégager les accès au lieu du sinistre et à établir un périmètre de sécurité alors que d'autres commerçants se lamentaient des pertes subies.
Les hommes de média ne sont pas non plus en reste. Eux qui ont vite fait d'annoncer la mauvaise nouvelle de l'incendie (une simulation ; ndlr), et véhiculer les appels au calme des autorités. Les badauds ont accouru de partout. N'eut été la pugnacité des policiers et autres agents de sécurité, les soldats du feu auraient eu beaucoup plus de peine à faire leur « job ». C'est pourquoi, Hamadou Barry, le Directeur de la SGM, en appelle au sens civique des commerçants, afin que ceux-ci n'encombrent pas les allées qui sont des voies de passage des pompiers en cas de sinistre. Cela dans l'intérêt général des populations, et en particulier de celui des commerçants.
Aly KONATE
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