Nonobstant les efforts tous azimuts déployés par le gouvernement, les partenaires au développement et les organisations de la société civile, le mariage des enfants persiste. Ainsi, en vue de contribuer à son éradication effective dans le Zoundwéogo, l’Association Zak-La-Yilguemdé (AZLY), avec le soutien financier de l’ONG KINDERPOSTZGELS, a initié le Projet de lutte contre le mariage des enfants dénommé « Son choix ». Son lancement est intervenu mardi 7 juin 2016, à Bindé, sous la présidence du secrétaire général de la province, Armand Dambré. Au Centre-Sud, fait-on savoir, 120 cas de mariage d’enfants ont été enregistrés de 2013 à 2015. D’où la nécessité de mener des actions innovantes en vue de son élimination. Pour la Secrétaire Exécutive de l’Association, Madame Aimée Yaméogo, née Bouda, le projet « Son choix » a donc pour objectif principal de contribuer au renforcement des connaissances, des capacités et la collaboration entre les acteurs communautaires et institutionnels aux fins d’éradiquer le mariage des enfants. « Il est impérieux que l’ensemble des acteurs puissent coordonner au mieux les actions en vue de l’atteinte des objectifs, à savoir l’éradication de cette pratique», a indiqué Madame Yaméogo. Le projet, selon ses initiateurs, se déroule, sur 5 ans et intervient dans 3 communes que sont Guiba, Béré et Bindé. Au total, ce sont 20 villages de ses communes qui seront touchés. Et de l’avis de Firmin Conombo, Chargé du Projet, les activités à mener se résument suivant six axes stratégiques. Il s’agit, par exemple, du renforcement des connaissances des filles sur leur rôle dans la société, de l’amélioration des conditions d’accès aux soins de la santé de la reproduction et la contribution à de l’application effective des lois et politiques relative aux mariages des enfants et le changement de comprtement. Quant aux activités proprement dites, elles seront axées sur des séances de formation, des conférences publiques à l’endroit des scolaires sur la question, des causerie-débats, des émissions radiophoniques, la création d’un centre d’écoute au sein de l’association et des animations grand public. Et cela, à travers une mise en exergue des conséquences néfastes et la promotion de l’abandon du phénomène. Saluant l’initiative, le SG de la province du Zoundwéogo, Armand Dambré, a réitéré l’appui de l’administration dans l’atteinte des objectifs et invité tous les acteurs à saisir l’opportunité et de mener des réflexions concertées sur les actions à conduire pour l’abandon du mariage des enfants.

Soumaïla BONKOUNGOU