Lutte contre la cybercriminalité et le terrorisme : les magistrats veulent passer des textes à la pratique

| 04.11.2013
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Lutte contre la cybercriminalité et le terrorisme : les magistrats veulent passer des textes à la pratique
© DR / Autre Presse
Lutte contre la cybercriminalité et le terrorisme : les magistrats veulent passer des textes à la pratique
Le ministre de la Justice, dans le cadre du développement des compétences de ses ressources humaines s'est donné pour objectif un plan de formation triennale de 2013-2015 de ses agents. Tenant compte des évolutions contextuelles tant nationales qu'internationales, il a jugé nécessaire d'améliorer le dynamisme des magistrats sur trois grands domaines d'actualité. Ce sont, la cybercriminalité, le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme. Un séminaire de 6 jours, avec une douzaine de thèmes, qui permettra aux juges de faire face à toute éventualité. L'ouverture a eu lieu le lundi 4 novembre 2013 à Ouagadougou.

Au Burkina Faso, des textes qui punissent des crimes comme la cybercriminalité, le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme existent. Cependant, les magistrats ne se sont pas encore confrontés à ses infractions graves. Ils ne veulent pas attendre qu'un grand scandale éclate avant de se mettre à l'évidence.

Et pour ne pas être en déphasage avec l'évolution du monde, ils sont partis pour près d'une semaine à l'école du renforcement de leurs capacités. Ils vont se pencher sur le thème « l'organisation de la lutte contre la cybercriminalité, le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme : des textes à la pratique ».

Ainsi, ce séminaire résidentiel vise à fournir aux juges les enjeux de la sécurité informatique et de la cybercriminalité. Il permettra également de les outiller sur les risques de blanchiment des capitaux d'origine délictuelle et du financement du terrorisme sous toutes ses formes. Il se veut un cadre de partage de connaissances sur l'industrie du piratage, d'apport de réponses aux préoccupations des acteurs de la Justice en matière de protection des systèmes d'informations.

En plus, au cours de l'atelier les magistrats vont s'imprégner sur les nouveaux enjeux, les exigences normatives de la lutte contre le blanchiment des capitaux et du financement du terrorisme. Ils vont surtout faire face aux instruments technologiques de lutte contre ces crimes et découvrir les dessous de cartes du terrorisme international et africain. Ce qui va leur permettre de définir une politique stratégique dans le cadre de la défense et la sécurité nationale.

Afin d'atteindre leurs objectifs, ils ont fait appel à des consultants et experts nationaux et internationaux en sécurité informatique, en investigation, en prévention de la fraude opérationnelle et financière.

C'est Kalilou SEREME, conseiller du ministre de la Justice qui a présidé la cérémonie en tant que représentant du ministre. Pour lui, dans le fonctionnement des juridictions, il est important de réserver une place de choix aux acteurs chargés de faire appliquer la loi. C'est pourquoi il nourrit l'espoir qu'au sortir de la session de formation, les juges soient aptes à poursuivre, à instruire ou juger des actes relatifs aux thématiques plus hauts cités.

Y. Alain Didier COMPAORE

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