Soirée « à l'américaine », c'est-à-dire en position debout, les 81 diplômés (journalistes et techniciens) de l'ISTIC, ont pendant 45 minutes, échangé dans une ambiance conviviale avec leur parrain, le Premier ministre, Beyon Luc Adolphe Tiao dans son jardin. Absent à la cérémonie de sortie des promotions 2011-2013 de l'Institut des sciences et techniques de l'information et de la communication, le parrain a voulu se « rattraper » à travers un dîner offert le mardi 23 juillet. Chaque étudiant a d'abord reçu les salutations et félicitations du chef du gouvernement. Selon le délégué des promotions sortantes, Christian Zongo, cette initiative du parrain représente pour eux, un honneur, de même que la décision du Premier ministre de les parrainer . « Loin d'être une élection pour pur prestige, nous avons trouvé en vous la personnalité de choix pour nous adouber afin d'aborder notre carrière », a-t-il relevé. Il a ajouté que les conseils qui ont été donnés le jour de la cérémonie officielle de sortie par son représentant, le ministre de la Communication, Porte-parole du gouvernement, Alain Edouard Traoré, ne sont pas « tombés dans l'oreille d'un sourd ». « Nous vous promettons professionnalisme et abnégation dans nos lieux d'affectation », a souligné Christian Zongo. Pour Beyon Luc Adolphe Tiao, journaliste de formation, qui capitalise une grande expérience, cette réception est une opportunité de traduire ses encouragements et de prodiguer quelques conseils aux nouveaux venus dans le métier. Ces conseils contribueront selon le parrain, à les guider au moment où ils entament ou renouent avec leur carrière. Les grandes lignes du code de l'information ont refait surface dans son discours. Il a mis l'accent sur le droit à l'information de qualité, plurielle, complète, équilibrée. A l'entendre, s'engager dans les métiers de l'information, de la presse est une façon de s'investir dans une mission cruciale, au regard de l'important rôle que joue le journaliste dans la société en général, et dans les régimes démocratiques, en particulier. Il a relevé les droits qui sont consignés dans le même code de l'information et auxquels les journalistes se réfèrent. Le parrain de la promotion 2011-2013 de l'ISTIC a formulé le vœu que ses filleuls dépassent le cadre purement économique et financier de leurs rapports avec leurs employeurs, dans l'accomplissement de leurs missions dont la valeur d'éthique est souvent menacée par les impératifs budgétaires et financiers. Selon lui, les pays en développement ont des ressources limitées et, de par la pratique, le journaliste doit contribuer à préserver les acquis engrangés, au triple plan politique, économique et social. « Le journaliste doit se mettre au service du développement de son pays », a soutenu le parrain. Il a à cet effet, recommandé à ses filleuls de cultiver et de renforcer leurs relations confraternelles car, en journalisme la solidarité et l'esprit confraternel frisent le sacré. Par ailleurs le chef du gouvernement a promis une enveloppe de deux millions aux 81 nouveaux femmes et hommes des médias.

Antoine AKOANDAMBOU
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