Les encadreurs pédagogiques sollicités pour renforcer la lutte contre l’excision

| 29.09.2014
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Les encadreurs pédagogiques sollicités pour renforcer la lutte contre l’excision
© DR / Autre Presse
Les encadreurs pédagogiques sollicités pour renforcer la lutte contre l’excision
Ouagadougou - La coalition nationale de la lutte contre l'excision a invité lundi, les encadreurs pédagogiques de la région du Centre, à s'engager dans la lutte contre cette pratique ancestrale ancrée dans la société burkinabè.

«Convaincue que l'éducation reste l'arme la plus puissante pour l'élimination des mutilations génitales féminines, j'en appelle à vous toutes et tous pour une mobilisation effective, ainsi qu'à un engagement de chacun et chacune dans le but de la réussite de la lutte contre la pratique de l'excision au Burkina Faso», a déclaré la présidente de la coalition nationale de la lutte contre l'excision,Mariam Lamizana, au cours d'une journée d'information et de sensibilisation au profit des encadreurs pédagogiques de la région du Centre.

«Je crois qu'en incluant les modules MGF (mutilations génitales féminines) dans les curricula des enseignants, nous pourront atteindre l'objectif de la tolérance zéro», a renchéri la Première dame du Burkina Faso Chantal Compaoré.

Selon l'ambassadrice de bonne volonté du comité inter-africain sur les pratiques traditionnelles ayant effet sur la santé des femmes et des enfants, «toutes les analyses sérieuses tendent à conclure que seule l'éducation peut permette l'élimination totale et définitive de cette pratique néfaste».

«En formant les générations présentes sur des thématiques précises, nous auront les hommes et des femmes avertis, capables de refuser toute forme d'excision», a ajouté la Première Dame.

L'insertion des modules MGF dans l'enseignement concernera le Français, la Philosophie et les Sciences de la Vie et de la Terre et sera effective dès cette année scolaire 2014-2015, après validation par les inspections concernées, a indiqué le ministre des Enseignements secondaire et supérieurMoussa Traoré.

Mme Compaoré a soutenue que «la pratique de l'excision constitue une entrave à l'épanouissement psychologique et social de la jeune fille et de la femme» et qu' «elle demeure malheureusement encore étendue au Burkina Faso en dépit des actions multiformes de lutte».

«Maintenant nous allons mettre l'accent sur les condamnations afin que ces pratiques puissent arrêter», a-t-elle déclaré faisant allusion aux récents cas d'excision à Ouahigouya (Nord), Koupéla (Est) et Ouagadougou (Centre).

MZ/TAA

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