Pour certaines personnes, cette date a été mal choisie du fait qu'elle est réservée à l'anniversaire du décès du journaliste Norbert Zongo, assassiné le 13 décembre 1998.
De leur avis, mettre un autre évènement aussi important que l'hommage aux martyrs, pourrait jouer négativement sur la commémoration du 16 anniversaire de la mort du célèbre journaliste, en préparation.
Les plus virulents parlent même de « comportement semblable à un sabotage de la part des nouvelles autorités de la transition au Burkina Faso qui veulent noyer les activités de la commémoration de l'anniversaire de Norbert Zongo».
Par contre, d'autres Burkinabè estiment que les deux évènements peuvent se tenir le même jour sans problème car « Norbert Zongo est considéré aussi comme un martyrs ».
Au regard de tout ce qui se dit, cette double commémoration divise déjà des Burkinabè et risque de jouer sur la mobilisation de la population.
Pour l'instant les autorités n'ont pas encore réagi suite aux contestations dont la plupart se font de façon informelle.
Le gouvernement de la transition a décidé d'organiser une journée d'hommage aux martyrs, au cours de son conseil des ministres du mercredi dernier, au chapitre des communications orales.
Le dernier corps des martyrs a été inhumé ce vendredi matin au cimetière de Gounghin, à l'ouest de Ouagadougou.