Dans le cadre de la commémoration de la Journée mondiale de la paix qui est célébrée tous les 21 septembre, l’Association unique des anciens combattants, anciens militaires, veuves, orphelins et victimes de guerre au Burkina Faso a organisé une marche pour la paix qui coïncide avec la commémoration du 70ème anniversaire de la création de l’Union nationale des anciens combattants et de la Journée du tirailleur africain. Première du genre au Burkina, cette marche a été instaurée en 2008 par la Fédération mondiale des Anciens combattants et se veut une contribution à la célébration de la Journée internationale de la paix.
Pour le président de l’Association, le commandant Paul Tondé, les anciens combattants veulent à travers cette marche apporter un soutien non négligeable aux efforts de l’organisation mondiale. «Ils l’ont fait en tant que témoins et anciens acteurs principaux des luttes pour la liberté et la paix dans le monde. Qui mieux qu’eux, qui ont été souvent acteurs et parfois victimes des atrocités de la guerre, connaissent l’importance de cette paix?», s’est-il interrogé.
Le colonel-major Ali Paré, qui a lu le discours du ministre de la Défense nationale et des anciens combattants, a mentionné que l’atteinte des objectifs du développement durable (ODD) tant prôné par les Etats et les institutions ne peut se faire sans la paix. Malheureusement, a-t-il reconnu, malgré les efforts consentis par les Nations unies, le monde connait toujours des conflits armés, des rebellions de toute sorte, des attaques terroristes..., qui constituent autant de menaces pour la quiétude des populations. Pour cela, le colonel-major Paré a estimé que leur élimination constitue un grand défi que la communauté se doit de relever et favoriser un environnement propice au développement des Etats.
La coordonnatrice résidente du Système des Nations unies au Burkina, Metsi Makheta, a, pour sa part, noté que l’organisation de cette marche n’est pas fortuite. C’est une interpellation de tous à prendre conscience de l’importance de maintenir et de promouvoir un climat de paix dans les pays et dans le monde au moment où à différents endroits du globe des populations subissent les affres de la guerre. Pour cela, elle a dit combien il est important de marquer une pause pour honorer la mémoire de ceux qui nous ont quitté au front mais aussi de rappeler l’idéal auquel nous voulons aboutir.
Cette manifestation a été matérialisée par une lancée de colombes ou «oiseaux de la paix», par le général Pingrenoma Zagré, Metsi Makheta et le Larlé Naaba Tigré suivi d’un dépôt de gerbes de fleurs en mémoire de tous ceux qui, sur les divers théâtres d’opérations, ont payé de leur vie pour maintenir la paix dans le monde. «Nous avons de nombreux militaires qui sont déployés au Darfour, en Guinée Bissau..., qui concourent à la paix à travers le monde et c’est l’occasion de saluer les efforts consentis par les forces de défense et de sécurité à travers le
Burkina Faso afin de garantir les conditions indispensables pour promouvoir le développement», a conclu le chef d’état-major général des armées.
Madina Belemviré