Le syndicalisme révolutionnaire de Bassolma Bazié

| 30.01.2017
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Bassolma Bazié - Secrétaire Général de la Confédération générale du travail du Burkina (CGT-B)
© DR / Autre Presse
Bassolma Bazié - Secrétaire Général de la Confédération générale du travail du Burkina (CGT-B)
La coordination nationale du collectif syndicale de la confédération générale du travail du Burkina Faso (CGT-B) a tenu une rencontre ce samedi 28janvier 2017 à Ouagadougou. Cette réunion est axée sur deux points essentiels dont l’harmonisation des points de vue des participants sur les grandes questions qui caractérisent le monde et particulièrement la situation nationale au Burkina Faso, et le renforcement du pole du syndicalisme révolutionnaire de lutte de classes pour une meilleure contribution aux luttes du peuple burkinabé, selon le porte parole du collectif syndical CGT-B Basolma Bazié.

Basolma Bazié explique que cette rencontre s’inscrit dans un cadre juridique statutaire qui doit se tenir en principe deux fois par an. Pour lui, le monde entier est fondamentalement plongé dans la crise de système impérialiste mondial capitaliste, qui veut véritablement faire payer à l’ensemble des peuples du monde, les travers de leurs mauvaises gestions, de leurs gouvernances. Il soutient en outre que le Burkina Faso est dans un pays néocoloniale arriéré, dont les dirigeants se présentent comme des valets locaux où la question de l’indépendance est politique. « L’indépendance économique, sociale, culturelle, et militaire est véritablement posée. Et dès lors qu’on n’arrive pas à le comprendre, on peut s’engager à s’attaquer aux conséquences et non les causes. C’est dans ce sens que nous avons appelé les travailleurs à ouvrir l’esprit critique et faire en sorte à ne pas se limiter au niveau des luttes corporatifs, mais adhérer aux luttes populaires. » Dit-il

Élever le niveau de conscience politique et syndicale

Basolma Bazié relève que la misère dont vit les burkinabè est le résultat de la mauvaise gouvernance. Il soutient que « le faite de vouloir mettre un programme d’agissement structurel appelé PNDES, avec le financement des bailleurs sur la base des dettes, sans travailler à ce qu’il ait une gouvernance vertueuse dans notre pays, nous avons la crainte fortes que ces financements seront destinés à des détournements fallacieux » C’est pourquoi Il recommande qu’un travail soit fait enfin d’élever le niveau de conscience politique et syndicale pour la réussite du PNDES qu’il qualifie d’ailleurs de variante de programmes structurels d’agissements qui ont été appliqués et misent en œuvre depuis 1992.Au niveau de la justice, Bassolma Bazié note que le pouvoir en place s’est montré totalement incapable de s’attaquer à l’impunité des crimes économique et de sang. Pour ce qui est de la sécurité la CGT-B dénonce des tâtonnements francs dans sa gestion.

Par conséquent, elle salue les luttes multiples et multiformes qui se développent au sein de l’ensemble du peuple, et indique que de toute évidence, le contexte sociopolitique du pays ne saurait donner place à une quelconque trêve sociale. Elle reste cependant convaincu que le changement fondamental dont aspire le peuple ne viendra ni des élections ni d’un putsch mais de la lutte organisée et conscientes des masses populaires.

Basolma Bazié indique que les acquis de la rencontre gouvernements/ syndicats seront fonction de la mobilisation des travailleurs, et non des humeurs du gouvernement « le gouvernement aime toujours faire des fuites en avant, il y’a pas une volonté politique engagée d’améliorer de façon conséquente les conditions de vie des travailleurs ! » Martèle-il.

Emilienne Kaboré

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