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Le personnel du MIDT à propos de la gestion de 3 semaines de Moumouni Diéguimdé : « Le ministre a passé plus d’un milliard de F CFA de marché de gré à gré dont la route allant au champ du président du Faso »

| 30.12.2014
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Le personnel du MIDT à propos de la gestion de 3 semaines de Moumouni Diéguimdé : « Le ministre a passé plus d’un milliard de F CFA de marché de gré à gré dont la route allant au champ du président du Faso »
© DR / Autre Presse
Le personnel du MIDT à propos de la gestion de 3 semaines de Moumouni Diéguimdé : « Le ministre a passé plus d’un milliard de F CFA de marché de gré à gré dont la route allant au champ du président du Faso »
Le personnel du ministère des Infrastructures, du Désenclavement et des Transports a animé un point de presse, le 27 décembre dernier, dans l'enceinte de la direction générale des routes. A défaut de salles de conférences qui leur ont été refusées, c'est à l'air libre, sous un arbre, que M'Bi Yaméogo, délégué du personnel, et ses camarades ont tenu la rencontre avec les hommes des médias. Rencontre au cours de laquelle, le personnel a fait des révélations sur leur ministre sur le ministre, Moumoumi Diéguimdé.


Les banderoles brandies par le personnel à la conférence de presse sont très hostiles au ministre des Infrastructures, du Désenclavement et des Transports, Moumoumi Diéguimdé. Ainsi, pouvait-on, entre autres, lire : « Monsieur le Premier ministre, les agents du MIDT vous soutiennent, mais de grâce, ne remettez pas à cause les clauses de la charte de la transition en son article 15 », « Le MIDT n'a pas besoin d'un ex-prisonnier », « Le MIDT n'est pas une poubelle au point d'envoyer même des ex-prisonniers et des escrocs sans diplômes ».

Ainsi, rappelle le délégué du personnel, M'Bi Yaméogo, « le personnel du ministère des Infrastructures, du Désenclavement et des Transports est en sit-in au ministère pour exiger le départ de leur ministre pour violation de la charte de la transition à son article 15 ». Les raisons : M'Bi Yaméogo explique : « Selon les révélations du journal d'investigation ''Le Reporter'' n°156-157, paru le lundi 15 décembre 2014, il ressort que notre ministre a été impliqué dans des affaires de corruption très graves qui l'ont emmené en prison quatre mois et demi durant aux Etats unis d'Amérique ». De plus, poursuit-il, « il (Ndlr : le ministre) avait déjà été condamné dans ce même pays pour conduite en état d'ivresse ». « En outre, il est sans qualification ni diplôme et a été mêlé à l'immatriculation frauduleuse d'un avion pour STMB Tours, dans le cadre du Hadj 2011 ainsi que la gestion scandaleuse du marché de réfection de l'aéroport international de Ouagadougou, en complicité avec son mentor Gilbert Noël Ouédraogo de l'ADF-RDA dont il fut et demeure un fidèle parmi les fidèles », a ajouté M'Bi Yaméogo pour qui encore, « Moumouni Diéguimdé au ministère actuellement n'est pas celui là que le décret a nommé ministre des Infrastructures et à qui le Premier ministre a donné une lettre de mission, le 9 décembre 2014 nommé Moumouni Guiguimdé. Un troisième nom est apparu dans ses certificats d'adhésion à une association où c'est écrit A. Moumouni Diéguimdé, puis un quatrième nom dans un de ses documents dont nous avons eu connaissance ».

Les autres reproches concernent son séjour à la tête du ministère. « En trois semaines d'exercice, le ministre a déjà passé plus d'un milliard de F CFA de marché de gré à gré, ce que nous avons dénoncé et combattu sous le régime de Blaise Compaoré », a révélé le délégué du personnel. Ces travaux, précise-t-il, « concernent l'aménagement de voirie autour de la résidence privée du président Michel Kafando, l'aménagement d'une route allant au champ du président, l'exécution de ralentisseurs aux alentours de l'église où fréquente le Premier ministre Zida, la réalisation d'un parking municipal à l'ancien camp fonctionnaire ».

Enfin, le personnel s'indigne du fait que le ministre, depuis son arrivée, a effectué des tournées dans les directions en demandant au personnel de dénoncer le responsable véreux, ce que les agents ont fait en présence de leurs responsables. « En retour, il ordonne à ces directeurs de sanctionner leurs agents », regrette le délégué du personnel.

Fort de ce constat, martèle M'Bi Yaméogo, « le personnel estime, en toute lucidité, que monsieur Diéguimdé ne remplit pas les conditions d'honnêteté, de probité et d'intégrité exigées par la charte pour conduire notre département. De plus, sa gestion de trois semaines nous laisse penser à une véritable organisation de pillage ». C'est pourquoi, conclut-il, « le personnel demande purement et simplement sa démission pour permettre à la transition de se poursuivre en toute quiétude, dans la paix et la concorde nationale ». Quant à ceux qui avancent que le personnel du ministère est soutenu par des personnes qui voudraient être ministre, M'Bi Yaméogo réagit : « Il n'y a aucun braconnier politique derrière nous. Nous n'en avons pas besoin ».

Par Yaya Issouf MIDJA

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