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Le MDHPD et le bilan du putsch : Un air de déjà-vu

| 23.10.2015
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Le MDHPD et le bilan du putsch : Un air de déjà-vu
© AFP
Le MDHPD et le bilan du putsch : Un air de déjà-vu
Le MDHPD (Mouvement des droits humains pour la paix et la démocratie) a convié la presse le jeudi 22 octobre 2015 pour faire le bilan de l’opération de recensement des victimes du coup d’Etat du 16 septembre. En conclusion, ce qui a été servi aux hommes de médias est tout simplement un air de déjà-vu ou du déjà entendu.


Que peut-on encore dire en termes de bilan du putsch des 16 et 17 septembre et qui n’ait pas été mentionné dans les différents rapports du centre hospitalier Yalgado-Ouédraogo, du ministère de l’Action sociale, du gouvernement du CNT ... ? En se présentant à la conférence de presse du Mouvement des droits humains pour la paix et la démocratie (MDHPD) tantôt écrit Mouvement burkinabè des droits humains pour la paix et la démocratie, l’on s’attendait forcément à du nouveau. Que nenni. Voici ce qui est ressorti de la déclaration liminaire : 14 décès, 141 blessés, 48 motos brûlées et 3 radios endommagées.

Là où il y avait de la nouveauté, c’est l’interpellation du gouvernement à se pencher véritablement sur la situation des victimes, notamment la prise en charge de leurs soins. «Il est déplorable de constater qu'à ce jour, elles sont encore nombreuses ces victimes qui manquent de soins adéquats. Et que dire de ces blessés qui sont devenus des infirmes pour s'être opposés à la confiscation de la quête de démocratie et de bien-être de notre pays ? Nous pensons qu'il est du devoir du gouvernement de les accompagner pour l'exercice d'un métier ou d'une profession tenant compte de leur infirmité», a dit le coordonnateur, Aboubacar Balima.

C’est la raison pour laquelle il appelle le gouvernement de la Transition, les associations et ONG nationales et internationales, les bonnes volontés et les amis du Burkina, à l'indemnisation des familles des martyrs, des blessés et autres victimes, au soutien financier pour la reprise de leurs activités, à la déclaration des enfants des défunts «pupilles de la nation», à l’effectivité d’une justice équitable aux victimes. Là aussi, toutes ces mesures sont déjà prises par le gouvernement et des projets de loi ont été adoptés en Conseil des ministres.

En tout cas, Aboubacar Balima recommande la mise en place d'un comité de suivi incluant les OSC pour l'indemnisation et la prise en charge des victimes de l'insurrection populaire des 30 et 31 octobre 2014 et des 16 et 17 septembre 2015 ; l'instauration d'une journée d'hommage annuelle aux Martyrs. Ça aussi, c’est presque acté par le gouvernement. Mais comme la répétition est toujours pédagogique...

Kader Traoré

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