Fada: Le MBDHP interpelle les autorités sur « la recrudescence des atteintes aux droits humains »

| 29.03.2015
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Chrysogone Zougmoré - Président du Collectif des organisations démocratiques de masse et des partis politiques (CODMPP)
© DR / Autre Presse
Chrysogone Zougmoré - Président du Collectif des organisations démocratiques de masse et des partis politiques (CODMPP)
Fada N'Gourma, le 28 mars 2015 - Le Mouvement burkinabè des droits de l'Homme et des peuples (MBDHP) a interpellé jeudi les autorités, sur «la recrudescence des atteintes aux droits humains» dans l'Est du Burkina, due en partie selon l'ONG, à «l'attitude non professionnelle de certains agents des forces de défense et de sécurité».


«Le MBDHP/Gourma dénonce et condamne les différentes atteintes aux droits humains, l'attitude non professionnelle de certains agents des forces de défense et de sécurité, le laxisme des autorités dans la prévention et la gestion des crises (...) et l'incapacité des pouvoirs publiques à assurer la sécurité des populations», a déclaré jeudi la présidente de la section du Gourma du MBDHP Véronique Tankoano, lors d'un point de presse.

Selon Mme Tankoano, «la situation dans la région de l'Est reste marquée par la persistance, voire une certaine recrudescence des atteintes aux droits humains».

Elle a notamment énuméré l'affrontement intercommunautaire entre Gourmantché et Peul qui a occasionné en mi-janvier un mort et des centaines de déplacés à Pama, la fronde le 19 février 2015 contre la douane de Fada à la suite de la mort «dans des conditions très suspectes d'un présumé fraudeur», et le cas d'un mécanicien qui aurait été «tué par les balles de la gendarmerie dans la Kompienga (le 1er mars 2015)».

A en croire Véronique Tankoano, la décision du gouvernement, le 18 février dernier, de mettre en place une stratégie d'information et de sensibilisation en vue du déguerpissement des acteurs «anarchiquement» installés dans la zone pastorale de Kaboanga (51000 ha dans la région de l'Est et du Centre-Est) avant la prochaine saison hivernale, risque de créer une autre situation conflictuelle.

L'inquiétude, selon elle, vient du fait que les populations n'auront ni le temps ni les moyens financiers nécessaires pour s'installer ailleurs.

Réitérant sa demande du 7 juin 2013, le MBDHP/Gourma a exigé à nouveau, la lumière sur la disparition de trois détenus, appréhendés quelques jours plutôt lors d'une opération contre le grand banditisme et gardés dans les locaux de la Compagnie républicaine de sécurité (CRS, police) de Fada.

Pour le mouvement, il s'agit de «la mauvaise volonté de la direction régionale (de l'Est) de la police nationale, quant à l'identification des tombes des (trois) détenus inhumés par la CRS».

Agence d'information du Burkina
dz/taa

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