« La patience du peuple a une limite c'est pourquoi nous exigeons ici et maintenant et sans conditions la réunification totale de notre armée», a lancé le porte parole des organisations de la société civile Me. Hervé Kam, devant des milliers de manifestants à la Place de la Nation.
M. Kam faisait allusion au ralliement du Régiment de sécurité présidentielle (RSP), un corps d'élite crée par le président Blaise Compaoré, chassé en octobre dernier par une insurrection populaire.
« Nous devons défendre à tout pris les acquis de notre glorieuse insurrection et nous devons de jours ou de nuit rester vigilant par notre grande mobilisation», s'est ensuite exprimé Me Kam, l'un des leadeurs de la jeunesse.
Le RSP est entré une fois de plus dans le collimateur de l'opinion publique burkinabè pour avoir empêché encore (30 décembre et 04 février) la tenue du conseil des ministres en protestant contre son démantèlement, promis au peuple par le Premier ministre de Yacouba Issac Zida, lui-même issu de cette garde.
«Mobiliser et déterminer, le peuple ne va pas se laisser intimider», a averti Hervé Kam, également porte-parole du ''Balai citoyen'', un des mouvements de la société civile qui a grandement contribué à la chute de M. Compaoré.
Vendredi, sous la houlette du président de la Transition Michel Kafando, les autorités militaires ont créé un comité qui devra statuer sur le devenir du RSP.
Les éléments du RSP, satisfait d'avoir obtenu les nominations réclamées au sein de leur unité, ont assuré de leur engagement à accompagner le processus de Transition, qui s'achève par les élections d'octobre 2015 et de janvier 2016.
Agence d'information du Burkina
als/taa