Voici un voleur pas comme les autres. Il n'opère que le week-end et particulièrement le matin entre 8 h et 9 h, à Kaya. Car, dit il, la plupart des fonctionnaires de Kaya rentrent à Ouagadougou le vendredi soir pour ne revenir que le dimanche soir. Il agit seul car, selon lui, la compagnie est toujours source de trahison. Aussi, il ne prend que les appareils et objets transportables par sa moto. Lui, c'est Ibrahim Simporé que la brigade territoriale de Kaya a présenté à la presse le 10 juillet 2013.
Le 27 juin 2013, suite à un appel anonyme, la brigade a interpelé Ibrahim Simporé, soupçonné de cambriolage. Interrogé, Simporé nie les faits qui lui sont reprochés. Une perquisition à son domicile permet à la gendarmerie de découvrir deux postes téléviseurs, deux décodeurs Canal-Sat, trois torches de qualité, un sac d'ordinateur HP. Après vérification dans les fichiers de la gendarmerie, il ressort que ces objets appartiennent à des personnes habitant ou ayant séjourné à Kaya.
Ibrahim Simporé ciblait à l'avance ses victimes et s'assurait de leur absence avant de se présenter à leur domicile entre 8 h et 9 h. Pour accéder à l'intérieur des maisons, il se servait généralement d'une barre de fer pour soulever les portes du bas vers le haut. Une fois à l'intérieur, il s'emparait des appareils et autres objets de valeurs facilement transportables par sa motocyclette qu'il garait non loin du lieu. Après son forfait, il écoulait le butin par l'intermédiaire de son receleur principal qui est Mahamadi Bonkoungou, vendeur d'appareils portables au Wassa Club à Ouagadougou. Avec ces informations, le commandant de brigade et deux éléments effectuent un déplacement le 1er juillet 2013 à Ouagadougou et procèdent à l'interpellation de Mahamadi Bonkoungou. Une visite à son domicile permet de découvrir six ordinateurs portables, deux appareils photos numériques de marques Nikon et Panasonic dont un de type professionnel.
Les appareils identifiés seront remis à leurs propriétaires. Outre ces appareils, la somme d'un million quatre cent soixante-dix mille (1 470 000) francs CFA a été emportée. Quant au déficit de communication entre la gendarmerie et la presse, déploré par la presse de Kaya, les premiers responsables de la gendarmerie de Kaya ont rassuré que des efforts seront faits dans ce sens. C'est ce qui a d'ailleurs motivé la création de la direction de la communication et des relations publiques de la gendarmerie, dirigée par le lieutenant Siessan Guy Hervé Ye.
Issa SIGUIRE (Stagiaire)