Fin de mission pour « Badenya 1 », le bataillon burkinabè au Mali. La dernière vague de 89 militaires des 850 hommes pour le maintien de la paix dans ce pays est de retour au bercail. Elle a été accueillie ce 3 février 2014, à la Base aérienne de Ouagadougou, par le chef d'état-major de l'armée de terre, le colonel-major, Oumarou Sadou. Excepté « deux morts » et « quelques blessés », selon le commandant de cette force burkinabè au Mali, le colonel Giles Bationo, le contingent a accompli au mieux sa mission. « Notre mission a consisté dans un premier temps, à sécuriser le plus grand pont du Mali, celui de Markala. Ensuite, nous avons assuré la sécurité de Ségou jusqu'à Diabaly. Puis nous avons sécurisé la ville de Tombouctou et ses environs », a rappelé le colonel Bationo. Le chef d'état-major de l'armée de terre a indiqué que le contingent a été déployé dans des « conditions difficiles » et « précipitées ». La plupart des militaires burkinabè ont quitté le Nord du Burkina, pour se retrouver parmi les premiers contingents au Mali, a-t-il précisé. Après 12 mois, c'est une fierté pour le Burkina d'avoir participé à la mission de stabilisation du Mali, s'est-il réjoui. Le colonel-major Sadou a affirmé que l'image du Burkina Faso s'est renforcée, pour avoir contribué à cette mission de stabilisation. Car, a-t-il dit, « toutes les missions ont été exécutées à la satisfaction de cette force au Mali ». « Fiers » d'avoir retrouvé la mère-patrie, certains, à l'image de l'adjudant-chef, Evariste Zoundi, n'ont pas manqué d'exprimer leur joie. « C'est un sentiment de joie de retrouver les siens. On remercie le commandement qui n'a ménagé aucun effort pour nous fournir le nécessaire pour faire face à la mission qui nous a été assignée », a-t-il déclaré. Avant de regagner leur famille respective, ces soldats de la paix doivent se soumettre à une visite médicale, prévue par le commandement, avant une rencontre avec le chef d'état-major général des armées, le général de division Honoré Naberé Traoré.
Kossaomanè Anselme KAMBIRE