Cette grève de 48 heures est conséquente à "la poursuite des manœuvres dilatoires par le Gouvernement ", ont expliqué les syndicats au cours d'une conférence de presse.
"Le gouvernement veux gagner du temps. Ses atermoiements ont fini d'épuiser la patience des responsables syndicaux qui ont abouti à la conclusion que le gouvernement n'accorde aucun intérêt réel au dialogue social et ne respecte pas ses engagements", a déclaré le porte-parole de la coordination des 34 syndicats, Mamadou Barro.
En fin décembre et en mi janvier, syndicats et gouvernement s'étaient rencontrés autour de la table de discussions sans toutefois parvenir à des accords.
Les syndicats exigent la relecture de la grille indemnitaire alors que le gouvernement propose une autre reforme qui fixe les indemnités à travers certaines déterminations de coefficient pour promouvoir "l'équité et la justice" entre les agents de la fonction publique.
"Nous ne sommes pas satisfaits des éléments qui nous ont été proposé en termes de proposition de grille indemnitaire par le gouvernement v, a rejeté M. Barro, prévenant qu' "aucune négociation future n'est possible que lorsque le gouvernement donnera une suite favorable à notre demande".
En 2013, le Burkina Faso a connu une vaque de manifestations, organisées par la société civile et les syndicats, contre la "vie chère" et "la politique du gouvernement".
Le gouvernement avait alors décidé d'un ensemble de mesures sociales, estimé à 65 milliards F CFA, pour la revalorisation de la rémunération des travailleurs, la consolidation des filets sociaux en faveur des groupes vulnérables.
Ces mesures concernaient aussi la création d'emplois et de revenus, le renforcement des capacités des fonds nationaux de financement, la baisse des prix des produits de grande consommation, le renforcement des infrastructures universitaires et de l'accompagnement social des étudiants.