Le climat social au Burkina Faso inquiète des femmes de l'opposition et de la société civile. Pour cela, elles ont initié une visite chez le Mogho Naaba, le mercredi 29 octobre 2014, pour implorer son engagement en faveur de la paix. Il s'est agi pour elles de solliciter son aide pour la préservation des valeurs sociétales. qui selon les visiteuses, sont menacées depuis l'annonce du projet de loi portant révision de la Constitution, notamment en son article 37. «Nous sommes venues lui faire part des activités que nous avons menées et lui demander des conseils. Nous sommes là pour lui demander surtout d'intercéder davantage en tant que garant des traditions et des valeurs culturelles de notre pays, auprès du président Blaise Compaoré pour la préservation de la paix au Burkina Faso» , a fait savoir la porte-parole des femmes, par ailleurs présidente du Parti pour le développement et le changement (PDC), Saran Sérémé. En outre, elle a estimé que le chef de l'Etat ne saurait faire fi des conseils du Mogho Naaba. «Le président du Faso a dirigé le pays pendant 27 ans, il a fait ce qu'il devait faire pour son pays et nous espérons qu'avec les bénédictions et les conseils de sa Majesté, il s'en ira en 2015 par la grande porte », a déclaré Sara Sérémé. Les femmes ont déjà marché le 27 octobre pour protester contre la modification de l'article 37. Et selon leur porte-voix, la gent féminine ne compte pas rester à mi-chemin de ses mouvements; elle va réagir en fonction des décisions du premier magistrat du pays. «Nos actions futures dépendront de la position du président. Nous souhaitons que la sagesse règne auprès des premières autorités, garantes de la cohésion et de l'unité nationale afin qu'elles retirent le projet de loi qui divise la Nation», a-t-elle signifié.
Wanlé Gérard COULIBALY
Eliane SOME