A l'heure où nous acclamons et saluons à cœur joie les mesures sociales du gouvernement, nous craignons du même coup les mesures nouvelles des commerçants et des locataires.
Au Burkina Faso, la revalorisation des salaires ou des indemnités des agents de l'Etat suscite, souvent chez les travailleurs du secteur informel, des besoins de réajuster à tort les prix des produits en fonction du gain mensuel des fonctionnaires. Une sorte de rivalité entre les deux secteurs. Très vite, les prix sur le marché augmentent. Les produits de premières nécessités deviennent plus chers, réduisant ainsi la valeur ajoutée sur les paiements mensuels des commis de l'administration. Une situation qui pourrait neutraliser royalement les efforts consentis par le gouvernement et mettre à nouveau les structures syndicales dans la rue à la recherche de nouvelles conditions de vie et de travail. Disons-le tout net, l'augmentation des salaires et /ou d'indemnités n'est pas synonyme d'augmentation de taxes. Il n'y a donc pas de raison d'établir une relation entre les avantages de deux secteurs opposés. Il faut donc savoir ouvrir l'œil.
Wanlé Gérard COULIBALY
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