Le phénomène prend de l'ampleur au pays des Hommes intègres. En effet, des Burkinabè continuent d'exploiter d'autres, surtout les mineurs sur les sites aurifères. Malgré les différentes interventions, le trafic des enfants persiste, surtout avec la prolifération des sites d'or ces dernières années. Et Dieu seul sait les dures épreuves que vivent ces enfants pour remplir les poches de leurs patrons.
Un contrôle de routine, mené sous la coordination de la direction régionale de la police du Centre-Ouest, dans la matinée du 7 septembre 2013, a permis aux éléments de la CRS d'intercepter huit enfants dont l'âge est compris entre 13 et 17 ans, avec S. K. C'est ainsi que ce dernier sera arrêté et conduit au commissariat de Police, pour être auditionné par le chef de la Brigade des mœurs et stupéfiants du commissariat central de police de la ville de Koudougou, l'officier Alassane Komogobandé. En provenance du site aurifère de Tchériba dans la Boucle du Mouhoun, S. K convoyait les enfants à Ouagadougou chez son frère. Là, selon ses déclarations, les enfants allaient être redéployés sur un autre site, étant donné que celui de Tchériba n'est plus productif. Toujours selon ses dires, les enfants, tous originaires de Manga dans le Centre-Sud, avaient un salaire mensuel qui variait entre 12 500 et 15 000 F CFA, selon des principes imposés sur le site. De sources concordantes, les enfants qui séjournaient à l'Action sociale de Koudougou ont été transportés dans la matinée du mardi 10 septembre 2013 à Ouagadougou, auprès de leurs parents qui ont tous été identifiés. Quant à S. K, il a été présenté dans la soirée du même jour au procureur du Faso pour la suite de l'affaire.
Afin de permettre au service de sécurité de lutter contre ce phénomène, le commissaire central de Police, Waka Loué, a, une fois de plus, invité la population à une franche collaboration. Une collaboration qui permettra certainement à l'enfant burkinabè de jouir de ses droits et d'être à l'abri des pires formes de travail.
Modeste BATIONO (Correspondant)