Les membres de l’UMBR se sont engagés à user de leur expérience pour continuer à servir le monde judiciaire, malgré la retraite. Selon Moussa Sanogo, président de l’UMBR, depuis la création de la structure, les membres ont toujours essayé d’accomplir leur devoir malgré les difficultés rencontrées. "Des audiences de consultations gratuites, des activités sociales, à la production d’un mémorandum sur les causes du dysfonctionnement de la justice", la structure, à en croire son président, s’est toujours impliquée pour une justice réconciliée avec les justiciables. Pour clore son propos, Moussa Sanogo est revenu sur la grève des greffiers et, a appelé à la concertation pour une "sortie de crise durable".
Un corps miné par des maux
La marraine de la cérémonie, quantà elle,a exprimé toute sa reconnaissance à l’UMBR pour avoir "renoncé à profiter de la douce quiétude d’une retraite bien méritée, refusé de rester indifférent et passif" face aux maux qui minent inéluctablement le système judiciaire. Joséphine Ouédraogo a également salué l’initiative de la création de l’UMBR, car le corps de la magistrature n’a pas échappé à des fléaux, au point de mettre parfois en cause la noblesse de ce métier auquel la Constitution burkinabè confère le pouvoir de garder les libertés individuelles et collectives. Au nombre de ces fléaux, la garde des sceaux a cité la séduction irresponsable des attributs matériels du progrès, la corruption, le pillage des ressources publiques et les abus de toute nature.
Les membres de l’UMBR sont réunis en plénière pour la suite de leurs travaux, et livrer les résultats finaux.
Armelle Tapsoba