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Statut du personnel des Greffiers : La loi 054/AN souffre dans son application

| 12.08.2015
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Statut du personnel des Greffiers : La loi 054/AN souffre dans son application
© DR / Autre Presse
Statut du personnel des Greffiers : La loi 054/AN souffre dans son application
Le Syndicat national des agents de la justice (SYNAJ) et le Syndicat des greffiers du Burkina (SGB) ont tenu une rencontre d’information avec les hommes des médias, le 11 août 2015. Elle avait pour objectif, de faire un état des lieux du dépôt de rapport du comité pluridisciplinaire au Ministère de l’économie et des finances.

Depuis le début de l’année 2014 jusqu’en juin 2015, le fonctionnement des juridictions a connu des perturbations consécutives aux actions des greffiers qui réclament la mise en œuvre de la loi 054/AN portant statut du personnel des greffiers. La dernière action était une grève d’un mois, qui a été suspendue, suite aux propositions des autorités et à l’intervention de personnalités. Ainsi après la grève d’un mois, décrétée par les syndicats, un comité pluridisciplinaire avait été mis en place pour trouver une solution consensuelle et définitive. Ledit comité en question avait commencé ses travaux le 18 mai, lesquels travaux ont été suspendus, le 22 mai, au motif que les greffiers étaient toujours en grève. Reprise le 09 juin, la grève fut également levée, le jour suivant. Les travaux ont pris fin le 22 juin et les résultats ont été transmis le 25 juin, au ministre de l’économie et des finances, qui a la responsabilité de les valider, avant de les présenter en conseil des ministres pour adoption. Depuis lors, les greffiers sont toujours dans l’attente de la concrétisation des promesses et engagements des autorités. Ayant maintes fois essayé en vain de rencontrer le ministre de l’économie et des finances, pour voir adopter les textes, ceux-ci ont pris attache avec les autorités du Ministère de la justice qui a finalement communiqué, de façon consensuelle, la date du 17 août prochain, pour la rencontre avec le MEF. De ce fait, tout en déplorant les actions que les syndicats ont menées dans le passé qui ont paralysé les juridictions et affecté les justiciables, les syndicats invitent les autorités des deux ministères à faire de la date du 17 août, celle de l’application de la loi. Outre les revendications, les syndicats attendent du MEF une certaine diligence, pour aussi, s’attaquer sérieusement les nombreux défis que doivent relever les acteurs de la justice, à savoir la célérité dans le traitement des procédures judiciaires, la diligence dans la délivrance des actes et la redoutable lutte contre la corruption au sein de la justice. En effet, la justice s’est toujours prononcée sur ces différents maux criants qui minent la justice. La preuve en est qu’une semaine avant l’insurrection, les greffiers étaient en grève, depuis deux semaines. Il faut aussi dire que les luttes sont menées depuis l’adoption de la loi, à savoir le 18 décembre 2012. Il convient de souligner que la loi 054/AN porte sur la grille indemnitaire et sur le classement indiciaire, d’une part et d’autre part, les autorités sont interpellées sur la nécessité de parachever le processus d’adoption desdits décrets dans un bref délai, conformément au pacte pour le renouveau de la justice. En réitérant la ferme volonté de voir la tenue effective de la rencontre avec le MEF à la date indiquée, ils disent pour le moment, être sereins.

PAR W. KOBRE

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