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Sankara : Le gouvernement burkinabè autorise l’exhumation et l’expertise de sa supposée tombe

| 05.03.2015
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Joséphine Ouédraogo - Ministre de la Justice, des Droits Humains et de la Promotion Civique, Garde des Sceaux
© DR / Autre Presse
Joséphine Ouédraogo - Ministre de la Justice, des Droits Humains et de la Promotion Civique, Garde des Sceaux
Ouagadougou - Le gouvernement burkinabè a pris mercredi, un décret portant autorisation d'exhumation et d'expertises des restes du président Thomas Sankara, tué le 15 octobre 1987, lors d'un coup d'Etat qui porta au pouvoir le président récemment déchu Blaise Compaoré.


«L'adoption de ce décret permet aux ayants-droit de feu Thomas Isidore Noël SANKARA, Président du Faso du 4 août 1983 au 15 octobre 1987, d'ouvrir la tombe supposée contenir son corps et de faire procéder à toutes expertises nécessaires à l'identification » lit-on dans le communiqué du conseil des ministres du mercredi.

Depuis le 15 octobre 2010 par acte d'huissier, les ayants droit de Thomas Sankara avaient intenté une action judiciaire pour demander en vain aux autorités d'alors, l'identification du corps se trouvant dans la tombe dite de Thomas Sankara érigée par le gouvernement du Burkina Faso.

L'insurrection populaire de fin octobre 2014 qui a emporté le régime de Blaise Compaoré a suscité des espoirs sur le dénouement de l'affaire Sankara mais également de tous les autres dossiers pendants.

« Les dossiers les plus importants de crimes de sang (...) concernent les affaires Thomas Sankara, Norbert Zongo, Boukary Dabo, Flavien Nebié, Salif Nebié, les découvertes macabres au domicile de François Compaoré, les crimes et délits contre les personnes et les biens commis lors de l'insurrection populaire de fin octobre 2014. Les grands dossiers de crimes économiques concernent essentiellement l'affaire Ousmane Guiro » est également mentionné dans le communiqué.

Attendu depuis son installation mi-novembre 2014, le gouvernement de transition a instruit, au cours du conseil des ministres « le ministre en charge des dossiers (ministre de la justice) à prendre les mesures idoines pour donner une suite diligente à ces grands dossiers en cours au Tribunal de grande instance de Ouagadougou ».

Agence d'information du Burkina
wis

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