Le recours de Safiatou Lopez porte sur «des fausses procurations et la corruption orchestrée par le candidat Akim Ouédraogo». Mme Lopez accuse le candidat Akim Ouédraogo, l’un des deux élu dans la sous-catégorie où elle était elle même candidate, d’avoir distribué de l’argent à certains électeurs lors des élections consulaires pour se faire élire. Un fait qu’elle dit avoir constaté devant l’hôtel Relax de Ouagadougou (non loin de la maison du peuple où étaient disposés des bureaux de vote Ndlr). Devant les juges ce mercredi, l’avocat de M. Ouédraogo a réfuté les faits, tout en indiquant que «même le commissariat ne peut constater l’authenticité ou pas d’un acte de procuration».
Venue avec des exemplaires de « fausses procurations et un témoin », Safiatou Lopez devra finalement attendre que la justice recueille les preuves de la police nationale avant de se prononcer. « Le tribunal nous a entendu, nous avons développé les faits. Nous attendons donc que la police dépose les documents au niveau du procureur pour que nous puissions avoir des éléments concrets de preuve », a indiqué Mme Lopez.
Safiatou Lopez précise aussi que son recours n’a pas pour objectif d’annuler la candidature de qui que ce soit mais plutôt la sous-catégorie BTP. « Notre plainte ne vise pas Henriette Kaboré. C’est plutôt Akim Ouédraogo que nous accusons d’avoir distribué de l’argent. Nous n’avons pas vu Mme Kaboré distribuer de l’argent». Par ailleurs, Mme Lopez entend faire appel si le verdict n’est pas en sa faveur.
Abel Azonhandé