C'est sous le thème "Le contrôle juridictionnel de l'activité administrative" que s'est tenue cette rentrée judiciaire. Elle se tient le 1er octobre de chaque année et est présidée par la Cour des Comptes, la Cour de Cassation et le Conseil d'Etat. Abordant le thème de la présente rentrée, Marc zongo, Conseiller du conseil d'Etat a laissé entendre que l'article 127 de la constitution du Burkina Faso ordonne le Conseil d'Etat de contrôler l'activité administrative. Les contrôles sont de quatre types à savoir le contrôle populaire, le contrôle parlementaire, le contrôle administratif et le contrôle judiciaire. Ces différents contrôles nécessitent plusieurs procédures et ne sont pas sans difficultés. Pour parer à ces difficultés, Marc Zongo invite les juges à assumer certaines responsabilités à savoir le devoir renforcé de motivation des décisions de justice, le devoir de modulation du contrôle juridictionnel et des obligations déontologiques plus fortes.
Pour Souleymane Coulibaly premier président du Conseil d'Etat, la réussite du contrôle s'inscrit dans la logique de la séparation des pouvoirs législatif, exécutif et judiciaire. A l'en croire, les services publics de l'Etat sont soumis à un contrôle hiérarchique. A cela s'ajoute le contrôle juridictionnel qui incombe à l'autorité judiciaire et plus précisément aux juridictions de l'ordre administratif. Ce type d'exercice s'exerce en mode gracieux subdivisé en deux branches qui sont la branche administrative et la branche financière. Le premier président du Conseil d'Etat a aussi rappelé que les juridictions administratives ont un rôle à jouer dans le processus électoral à savoir le contrôle de la régularité et de la transparence des élections locales.
Pour le Ministre de la Justice des Droits Humains et de la Promotion civique, Joséphine Ouédrago le thème de cette rentrée renvoie une préoccupation d'actualité car pour elle les conflits entre les particuliers et l'Administration publique se sont accrus ces dernières années devant les juridictions administratives. Pour elle, le contrôle vise à améliorer la gouvernance politique, à protéger les particuliers contre la position politique, à protéger les particuliers contre la position dominante de l’Etat.
M’pempé Bernard HIEN