«67,4% des enquêtés pensent que la justice des riches et des pauvres constatée sous le régime Compaoré doit faire place à une justice plus juste et véridique s'appliquant à tous sans une discrimination sociale» indique le rapport de l'enquête réalisée sur une tranche de la population dont l'âge majoritairement est comprise entre 25 et 34ans.

Sur la question de la crédibilité de la justice au Burkina, le rapport révèle également que plus de 50% des enquêtés estiment qu'il faut une condamnation des coupables et plus de 40% pensent que la justice doit faire preuve de compétence.

Selon le directeur de l'agence Montan Guissou, cette enquête est un acte citoyen en vue de créer les échanges et susciter le débat.

La justice sous l'ancien régime renversé par la rue en fin octobre a été fortement décriée par les justiciables qui l'accusaient d'être «corrompus» et «partiale».

De nombreux crimes, notamment celui de l'assassinat de l'ancien président Thomas Sankara et du journaliste Norbert Zongo sous le régime Compaoré restés impunis ont longtemps ternis l'image de l'appareil judiciaire burkinabè.

«Plus de 42,5% des enquêtés voudraient, une indépendance de la justice et plus de 66% demandent une justice fondée sur la vérité» précise le rapport.

Les Etats généraux de la justice tenus à Ouagadougou du 24 au28 mars dernier ont abouti à la signature d'un« pacte national pour le renouveau de la justice» censé réhabiliter le système judiciaire burkinabè.

Agence d'information du Burkina
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