L'impunité ayant fait le lit de toute sorte de magouilles et de corruption dans l'appareil étatique et le monde des affaires, ces états généraux constituent un réel défit en matière de réveil national vers une moralisation de la vie sociale voire l'éthique politique. Si deux grands dossiers (Thomas Sankara et Norbert Zongo) trouvent là une belle occasion de connaître une suite et fin qui puisse soulager les parties plaignantes concernées et la nation toute entière, ce serait la preuve d'un renouveau réel sur le plan national. La promesse du Chef de l'Etat fut sans équivoque et il ne reste plus qu'à joindre l'acte à la parole: bâtir un nouveau Burkina sur un socle solide et inébranlable à partir d'institutions fortes et viables.
C'est bien là la description d'un réel État de droit qui fonctionne. Reste à remettre les normes en place et les hommes qu'il faut à la place qu'il faut pour que les textes à relire et remanier ne restent pas lettre morte sur le plan des mises en application.
Le dynamisme de l'actuelle ministre de la Justice, dont l'expérience et le parcours professionnels sont assez éloquents pour y parvenir en principe, suffiront-ils cependant à sortir la justice burkinabè d'affaires? Comme on dit communément, wait and see.
Les Echos du Faso