Journées portes ouvertes sur la justice : rapprocher les justiciables de la justice

| 25.04.2016
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Réné Bagoro - Ministre de la Justice, des droits humains et de la promotion civique, Garde des Sceaux
© DR / Autre Presse
Réné Bagoro - Ministre de la Justice, des droits humains et de la promotion civique, Garde des Sceaux
Le ministère de la Justice, des Droits humains et de la Promotion civique a organisé la 9e édition des Journées portes ouvertes (JPO) sur la justice, du 21 au 23 avril 2016 à Dori, chef-lieu de la région du Sahel, sous le parrainage de Me Halidou Ouédraogo. A cet effet, plusieurs activités interactives ont été menées en vue de rapprocher davantage la justice de ses justiciables.


Depuis 2006, le ministère en charge de la justice organise chaque année les Journées portes ouvertes (JPO) sur la justice qui offrent l’occasion de mener un certain nombre d’activités afin de renforcer l’accessibilité de la justice. C’est dans ce contexte que la 9e édition des JPO a été organisée à Dori du 21 au 23 avril 2016. Pour ce faire, plusieurs activités ont été réalisées notamment, un cross populaire, un match de football entre les acteurs de la justice et une équipe des fonctionnaires de Dori, des émissions radiophoniques pour sensibiliser à l’organisation de la justice et la procédure pénale. En plus, il y a eu des expositions avec des consultations juridiques gratuites au profit des justiciables et des panels.

«Une justice difficilement accessible et mal comprise»

A en croire le parrain de la 9e édition des JPO sur la justice, Me Halidou Oudréaogo, la justice n’a de sens que lorsqu’elle est accessible et comprise par les justiciables. Partant de ce fait, a-t-il ajouté, elle est un gage de paix, de stabilité et favorise la cohésion sociale. C’est pourquoi, il a salué l’organisation des JPO qui est, selon lui, sans contexte une belle initiative car elles permettent de rapprocher les justiciables de la justice. A l’entendre, il a la conviction que beaucoup de choses ont été faites mais beaucoup d’autres restent à faire pour une justice plus comprise et plus accessible à tous les Burkinabè. «Travaillons à mieux faire connaître la justice afin qu’elle soit comprise et accompagnée pour renforcer la démocratie nouvelle chez nous et pour être à même de contribuer pleinement au développement de notre pays», a-t-il exhorté.

Le ministre de la Justice, des Droits humains et de la Promotion civique, René Bagoro, a estimé que la consolidation de l’Etat démocratique dans lequel les droits et libertés fondamentaux sont reconnus, promus et protégés, nécessite l’établissement d’une justice indépendante, équitable et accessible à tous. Pour lui, l’accessibilité de la justice est au cœur des actions de son département avec l’organisation et la tenue régulière depuis 2006 des JPO qui traduisent la volonté de faire de la justice burkinabè, «une justice au service de la population». Cependant, a-t-il déploré, force est de constater que malgré les efforts consentis, la perception de la justice par la population n’est toujours pas satisfaisante du fait de sa méconnaissance. En effet, a-t-il poursuivi, les états généraux de la justice tenus du 24 au 28 mars 2015 à Ouagadougou ont décrit la justice burkinabè comme étant une institution difficilement accessible et mal comprise et ce, pour diverses raisons. «Il s’agit de l’ésotérisme du langage et de la procédure judiciaire, des lenteurs dans le traitement des dossiers, des difficultés dans l’exécution des décisions de justice, de la complexité des procédures judiciaires et de l’organisation judiciaire et le manque de confiance de la population à l’égard de la justice», a-t-il énuméré. Par ailleurs, M. Bagoro a confié que de manière générale, les états généraux de la justice ont relevé la subsistance de barrières psychologiques qui ne facilitent pas son accès par le justiciable. C’est en ce sens qu’il a dit que la 9e édition des JPO sur la justice qui se tient sur le thème «Connaître la justice pour mieux la comprendre: son organisation, son fonctionnement et ses procédures», offre plusieurs opportunités. D’une part, a-t-il renchéri, c’est l’opportunité à l’institution judiciaire, à ses acteurs et à toutes ses composantes de communier avec le justiciable et d’autre part, de mieux se faire connaître et se faire comprendre davantage en ouvrant ses portes à la population en quête d’information sur la justice. «Elles m’offrent personnellement l’opportunité de rappeler une fois encore, le rôle combien essentiel du justiciable dans le système judiciaire. Autant il ne saurait y avoir de monde sans justice, autant l’on ne peut imaginer une justice sans justiciable», a-t-il conclu.

Souaibou NOMBRE
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