Incarcération de mineurs : un centre de réinsertion sociale à Koumi

| 24.03.2016
Réagir
Réné Bagoro - Ministre de la Justice, des droits humains et de la promotion civique, Garde des Sceaux
© DR / Autre Presse
Réné Bagoro - Ministre de la Justice, des droits humains et de la promotion civique, Garde des Sceaux
Le Centre d’éducation et de réinsertion sociale des mineurs en conflit avec la loi (CERMICOL) de Koumi a ouvert ses portes le lundi 21 mars 2016. D’une capacité d’accueil de 60 places, le CERMICOL veut donner une seconde chance aux mineurs incarcérés. C’est une réalisation de l’ONG Terre des hommes Italie (TDHI).


Les enfants condamnés ne purgeront plus leur peine auprès des adultes. Un Centre d’éducation et de réinsertion sociale des mineurs en conflit avec la loi (CERMICOL) a été ouvert à Koumi, un village de l’arrondissement N°6 de Bobo-Dioulasso. Selon le ministre de la Justice Garde des Sceaux, René Bagoro, ce centre va accueillir des détenus mineurs et les encadrer en vue d’une insertion sociale.

Il couvre une superficie de 4 hectares et comprend un bâtiment administratif, une infirmerie, des salles de formation, des dortoirs et un réfectoire. Le Centre est destiné à accueillir 60 pensionnaires dont 12 filles. Au cours de leur séjour, les mineurs vont être formés à des métiers tels que la soudure, l’électricité, la couture et la mécanique.

Ils recevront également des cours d’informatique. L’infrastructure qui a coûté un million d’euro a été réalisée avec l’appui de l’ONG Terre des hommes Italie (TDHI). Selon la représentante de l’ONG, Lora Amoré, le CERMICOL permettra à l’Etat burkinabè, non seulement d’appliquer les textes et les conventions en matière de traitement de mineurs privés de liberté, mais aussi de changer la vie de ces mineurs exposés au risque de récidive.

A en croire le ministre, l’établissement n’est pas une prison en tant que telle,et la formation qui leur sera donnée ne leur laissera pas se croire en prison. Selon lui, tout sera fait pour permettre aux mineurs de se sentir en famille. TDHI est une ONG qui a fait de la réhabilitation des mineurs en conflit avec la loi, son cheval de bataille. Elle offre ainsi l’opportunité aux détenus mineurs de se reconstruire socialement. Elle plaide pour une justice réparatrice et répressive. Après le centre de Laye pour la Cour d’appel de Ouagadougou, le CERMICOL est la deuxième œuvre réalisée avec l’appui de TDHI. L’ONG met également des avocats à la disposition des mineurs lors des procès.

Danoaga Dominique DIAPPA
Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.

Publicité Publicité

Commentaires

Publicité Publicité