Grève des magistrats : L’appel a été entendu

| 25.02.2016
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Photo d'archives, utilisée à titre d'illustration
© DR / Autre Presse
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L’appel à la grève, du 24 février au 1er mars 2016, lancé par le Comité inter-syndical des magistrats burkinabè (CISB), le lundi 22 février 2016 à Ouagadougou, lors d’une conférence de presse, a été entendu par les magistrats. C’est le constat que Aujourd’hui au Faso a fait le 24 février, au palais de justice de Ouagadougou.


Les magistrats burkinabè son entrés en grève, ce mercredi 24 février, et ce, jusqu’au vendredi 1er mars 2016. Le constat a été fait au palais de justice de Ouagadougou, par Aujourd’hui au Faso. A notre arrivée, nous avons visité le parquet, l’instruction et le siège, et aucune présence de magistrat sur les lieux. Les personnes présentes sont soit des greffiers, des Gardes de sécurité pénitentiaire (GSP) ou des justiciables qui ne sont pas concernés par la grève. Au Greffe central du Tribunal de grande instance de Ouagadougou, les greffiers étaient à leur poste, de même que dans d’autres services où ils exécutent leurs tâches quotidiennes. Pour Julien Kouda, greffier en chef du TGI de Ouagadougou, leur présence au lieu de travail se justifie, du fait que les greffiers ne sont pas concernés par la grève. Une source qui a requis l’anonymat a souhaité que les magistrats puissent offrir néanmoins, le service minimum aux justiciables. En rappel, le Comité inter-syndical des magistrats burkinabè est composé de structures comme le Syndicat autonome des magistrats burkinabè (SAMAB), le Syndicat burkinabè des magistrats (SBM) et le Syndicat des magistrats burkinabè (SMB). Selon ses responsables, c’est suite aux «incessantes requêtes non satisfaites» des syndicats des magistrats burkinabè pour la satisfaction de leur plateforme revendicative par l’autorité, que le Comité inter-syndical des magistrats burkinabè (CISB) a décidé d’aller en grève, du 24 février au 1er mars. Pour ces derniers, il ne s’agit pas de réclamer un salaire de ministre comme beaucoup le croient. D’après leurs responsables syndicaux, ils demandent juste le minimum, pour que les magistrats puissent bien travailler. Pour eux, l’autonomisation du pouvoir judiciaire ne saurait se faire sans l’autonomisation financière. Ce sont au total, huit points de revendication qui sont retenus dont certains avec des incidences financières et d’autres pas. Pour celles qui ont une incidence financière, la somme à mobiliser par le gouvernement est estimée à trois milliards de F CFA. Il s’agit, entre autres, de la revalorisation du statut du magistrat, de la question des échelons, des indemnités à revaloriser, de l’autonomisation financière du pouvoir judiciaire.

Yoro Sibiri ZOUGMORE

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