Les journalistes n'ont pas eu accès au site des travaux.
Ambiance particulière ce lundi 25 mai 2015, à l'entrée du cimetière de Dagnoën. Une bâche militaire est dressée au portail et une escouade de pandores filtre les entrées.
D'abord, les responsables de la justice militaire qui ont la lourde responsabilité du dossier, les avocats des familles des victimes et certains parents invités à prendre part à l'exhumation. Parmi eux, le colonel Sita Sangaré et ses proches collaborateurs de l'institution judicaire militaire, Me Bénéwendé Sankara assisté de quelques leaders d'organisation de la société civile. Les points d'accès au cimetière étant bloqués par les forces de l'ordre, aucune personne non invitée officiellement ne peut accéder au cimetière, nous apprend-on.
Par moments, des excités ont tenté de forcer le périmètre de sécurité pour accéder au cimetière.
A l'extérieur, plusieurs centaines de personnes font le pied de grue avec les journalistes contraints d'attendre dehors. «C'est les instructions que nous avons reçues, on ne doit laisser entrer personne. Si à un moment donné les choses évoluent, nous vous le ferons savoir», explique un pandore à des confrères qui tentaient de faire des prises de vue de l'extérieur.
Par moments, la tension monte du fait de quelques badauds qui expriment leur «désapprobation» à cette façon de faire. Mais, rapidement, le calme revenait après les explications de personnes ressources. Des va-et-vient de véhicules de la gendarmerie avec à leur bord quelques éléments étaient réguliers. Un hélicoptère survole la zone, pendant qu'à l'intérieur, les équipes de la Police scientifique sont à pied d'œuvre. Il était 11 heures, lorsqu'un homme fait sa sortie du cimetière. Les journalistes accourent, il s'agit de Boureïma Diallo. Comment vont les choses? lui lance un journaliste. «Les travaux avancent lentement», nous confie-t-il, avant de quitter les lieux sans un autre mot.
Les badauds étaient nombreux autour du cimetière des Martyrs.
Au moment où nous quittions les lieux, les travaux se poursuivaient dans l'intimité des personnes autorisées à prendre part à ces exhumations qui, de l'avis de plusieurs personnes rencontrées aux abords du cimetière, risqueraient de prendre plusieurs jours.
W. DAVY