A la tribune de la cérémonie d'ouverture, la ministre Joséphine Ouédraogo, chargée de la Justice, a plaidé pour la normalisation de l'appareil judiciaire et l'accessibilité de la justice aux populations les plus défavorisées. «Les états généraux ne sont pas un forum supplémentaire devant se conclure par des recommandations. Ils constituent un temps d'arrêt de la nation burkinabè sur sa justice; un temps fort au cours duquel toutes les composantes du peuple burkinabè à travers sa diversité sociale, professionnelle et politique doivent, d'une part, procéder à l'analyse critique et à l'interpellation du système judiciaire et de ses acteurs et d'autre part, susciter le dialogue entre la justice, l'exécutif, le législatif et les citoyens, afin de redonner du sens à l'œuvre de la justice», a dit la ministre de la Justice et de la Promotion civique.
Pour sa part, le président de la Transition, président du Faso et président du Conseil supérieur de la magistrature a jugé «indispensable» le diagnostic en cours «en vue de trouver les clefs d'une justice indépendante». Le Chef de l'Etat a traduit la détermination du son gouvernement à renforcer la justice «pour en faire un acte essentiel dans la conception de la démocratie».
La clôture des états généraux de la justice est prévue pour le samedi 28 mars à l'occasion d'une cérémonie au cours de laquelle il sera procédé à l'adoption et à la signature du «Pacte national pour le renouveau de la justice». Ce document qui sera inspiré des recommandations des participants aux travaux a pour but de rendre effective l'indépendance de la justice, de réhabiliter la confiance entre les citoyens et la justice, de faciliter l'accès de la justice et la compréhension du droit; d'assurer le bon fonctionnement du service public de la justice et de prendre en compte les droits humains à toutes les étapes de la justice pénale.
Par D.Justin SOME