Disparition du juge Nébié: Des magistrats exigent une «communication appropriée»

| 22.09.2014
Réagir
Disparition du juge Nébié: Des magistrats exigent une «communication appropriée»
© DR / Autre Presse
Disparition du juge Nébié: Des magistrats exigent une «communication appropriée»
Ouagadougou, 22 septembre 2014 (AIB)-Le syndicat autonome des magistrats du Burkina (SAMAB) a exigé dans une lettre, «une communication appropriée» autour de la disparition du juge Salifou Nébié, retrouvé mort dans la nuit du 24 au 25 mai 2014 dans des circonstances non encore élucidées.

«Les autorités judiciaires sont les seules indiquées à nous rassurer au moyen d'une communication appropriée car les Burkinabè ont besoin de comprendre et de savoir», a réagit une fois de plus le syndicat autonome des magistrats du Burkina (SAMAB) dans une lettre parue lundi dans la presse.

Salifou Nébié, membre du Conseil constitutionnel, a été retrouvé mort dans la nuit du 24 au 25 mai 2014 à Saponé, à une vingtaine de km au sud de Ouagadougou, laissant cours à de nombreuses allégations dans un contexte marqué par des tensions autour d'une éventuelle réforme de la Constitution.

Des extraits de l'autopsie commanditée le 4 juin 2014 auprès d'un médecin légiste français, concluant à «une mort accidentelle», se sont retrouvés quelques jours plus tard dans la presse.

«S'il est avéré qu'il s'agit du rapport d'autopsie [...] Comment un document judiciaire frappé du sceau du secret absolu a-t-il pu se retrouver sur la place publique?», s'est insurgé le secrétaire général du syndicat Antoine Kaboré, condamnant au passage «le lâche assassinat» de leur collègue.

«Cette brusque disparition qui a jeté l'émoi au sein des Burkinabè en général et des acteurs de la justice en particulier vient nous rappeler les combats qui nous attendent. Il est évident que la recherche des auteurs de la mort du juge Salifou Nebié doit connaître un coup de fouet et s'inscrire dans une démarche transparente empruntant toute la légalité prévue par nos textes juridiques», a ajouté Antoine Kaboré.

Publicité Publicité

Commentaires

Publicité Publicité