Ce 20 aout, les accusés étaient devant la barre au tribunal de grande instance de Dori pour répondre des faits de vandalisme, de destruction de biens privés, de vol de minerai et de trouble à l’ordre. L’ex maire de Falagountou, une commune rurale de la province du Seno, région du Sahel qui fait partie des inculpés Abderamane Maiga, est accusé d’incitation au vandalisme et au trouble à l’ordre public. Lui, est en provisoire. Le procès des accusés a été reporté au 03 septembre pour permettre aux accusés de se constituer des avocats. A la suite d’un appel d’offre lancé par la société minière Essakane en vu de recruter une société de gardiennage pour assurer la sécurité de ses locaux à Essakane, une manifestation de jeunes a éclatée le 31 juillet. Une manifestation qui a dégénéré et la Compagnie républicaine de sécurité (CRS) déployée sur les lieux a procédé à des arrestations. Les manifestants contestaient l’octroi du marché à la société de sécurité Techno services au détriment de Djamnaty sécurité qui est une association de jeunes de la région du Sahel, existant depuis juillet 2006. Selon les informations, Djamnaty sécurité a été créé sur les cendres de l’association Djamnity sur inspiration de la société minière Essakane. Essakane qui dans sa politique d’implantation au Burkina devant faire la promotion de l’auto emploi et en privilégiant les jeunes de la localité a confié le marché de gardiennage à Djamnaty sécurité. La plus grande société minière en activité au Burkina avait donc à ce titre octroyer en 2011 le marché de gardiennage à Djamnaty sécurité soit des emplois de 300 vigiles reparti en 150 postes au siège de la société à Ouagadougou et 150 autres sur le site d’exploitation à Essakane. Une expérience qui a fait long feu puisque courant 2011, les 150 postes de vigiles ont été confiés à la société Techno services. En juillet 2015, Essakane a décidé de lancer un appel d’offre pour les prestations de services de gardiennage et Techno services a raflé le marché.
Henry BOLI