Devant le Tribunal : ils ont failli braquer un maquis en se faisant passer pour des militaires, la nuit de Noël

| 23.03.2016
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Devant le Tribunal : ils ont failli braquer un maquis en se faisant passer pour des militaires, la nuit de Noël
© DR / Autre Presse
Devant le Tribunal : ils ont failli braquer un maquis en se faisant passer pour des militaires, la nuit de Noël
Dans son rôle d’audience de ce mardi 22 mars 2016, le Tribunal de Grande Instance de Ouagadougou a condamné deux jeunes prévenus qui opéraient dans la ville de Ouagadougou. Reconnus coupables des faits de vols, de détention d’arme à feu et de tentative de braquage, Congo H. et Nikiéma B. vont devoir purger des peines d’emprisonnement ferme allant de 3 à 6 ans.


Dans la nuit du 25 au 26 décembre 2015, le maquis « l’Escale du Bonheur », situé à Nagrin, dans la banlieue sud de la capitale, bouillonne aussi au rythme de Noël, comme partout ailleurs dans le pays. Ses clients,guidés par la quête du « bonheur », ne sauraient imaginer que là, les attendaient des individus mal intentionnés. En effet, ce jour-là, Nikiéma B.,âgéde 21 ans,et un autre individu qui se prénommerait Eric (en cavale),avaient pris pour cible ce débit de boisson.

Pour pouvoir dissimuler leur opération, ils font passer pour des militaires envoyés en mission pour sécuriser le maquis. Seulement, l’attitude suspecte des deux soi-disant militaires retient l’attention d’un citoyen parmi la clientèle.

Ce dernier appelle un de ses amis qui, lui, est un vrai militaire, un soldat de première classe. Lorsque celui-ci est arrivé, une discussion s’engage entre les trois individus. Ensuite, le soldat de première classe veut en savoir davantage sur l’identité et la caserne d’origine des deux individus.

N’appartenant à aucune unité de l’armée, ceux-ci commencent donc à balbutier. La suite, le militaire, aidé par des clients du maquis, réussit à neutraliser Nikiéma B., celui là-même qui détenait le revolver, pendant que son acolyte se fondait dans la nature.

Conduit au Service Régional de la Police Judiciaire de Ouagadougou par la Brigade Anti-Criminalité (BAC), Nikiéma B. révèlera par la suite le nom d’un troisième élément composant la bande. C’est ainsi que Congo H. a été arrêté. Avec ce dernier, ils opéraient dans différents quartiers de Ouagadougou et leur dernière victime était une habitante du quartier Karpala, qui s’est faite dépossédée de sa moto Yamaha Vegas, alors qu’elle l’avait laissée au bord de la voie pour se soulager.

Lorsque la police a effectué des perquisitions dans leur domicile, elle a découvert trois motos, toutes volées, et saisi, en plus du revolver avec son chargeur contenant 5 munitions, un autre fusil de fabrication locale.

A la barre, les deux bandits ont tenté tant bien que mal de se défendre mais, les faits qui leur sont reprochés parlaient d’eux-mêmes. Ils finissent par reconnaitre les faits. En répression, le tribunal a requalifié les faits de grand banditisme, reprochés à Congo H., à des faits de vol simple. Ce qui ne lui permet pas d’échapper toutefois à une peine d’emprisonnement de 36 mois ferme. Quant à son associé, Nikiéma B., reconnu coupable des faits de détention illégale d’arme à feu et de tentative d’acte de grand banditisme, il écope d’une sanction un peu plus lourde. Il a été condamné à 6 ans de prison ferme, dont 4 ans de sûreté.

M.J.

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