A la barre, F. Zoungrana et Sidiki K. ont reconnu les faits de braquage à main armée. Selon leurs dires, quand ils arrivent à un domicile, ils se présentent comme étant des policiers et quand les victimes ouvrent, ils en profitent pour commettre leur forfait. Ils ont expliqué que dans un domicile, ils ont ouvert les fenêtres, pointé l'arme et sommé les habitants d'ouvrir, sinon ils ouvraient le feu.
Ceux-ci étaient donc obligés d'obtempérer. Ils rentraient ensuite et les dépouillaient. Autre scénario expliqué par les prévenus, ils pistaient les victimes et identifiaient leurs proches. Puis ils prenaient ce proche en otage, l'amenaient chez la victime et forçaient le proche à simuler une urgence. Une fois que la victime ouvrait, ils le dépouillaient de tous ses biens.
S. Kaboré, quant à lui, a nié tous les faits. Il serait juste le frère cadet de Sidiki et ne savait rien des complots de son frère. Quant à Célestin S. et Seydou Z., ils reconnaissent également avoir détenu les armes mais ont affirmé ignorer que pour les armes « de ce type », il fallait avoir des autorisations.
Selon le substitut du procureur, il s'agit pour les deux premiers prévenus, de deux individus, qui traumatisaient sérieusement les habitants de Saaba, humiliant des pères de famille qu'ils ligotaient devant leurs enfants, tenant en respect toutes leurs victimes. Pour cela, il a requis qu'ils soient condamnés à une peine d'emprisonnement de 15 ans assorti de 10 ans de sûreté. Concernant S. Kaboré, le procureur a estimé qu'aucun élément sérieux ne peut être retenu contre lui, et a requis qu'il soit relaxé au bénéfice du doute. Quant aux deux derniers, le substitut a requis qu'ils soient déclarés coupables et condamnés au paiement d'une amende ferme de 300 000 F.CFA.
Le tribunal a finalement condamné F. Zoungrana et Sidiki K. à une peine d'emprisonnement de 7 ans, assortie de 5 ans de sureté. Il a par contre relaxé S. au bénéfice du doute. Quant à Célestin et Seydou, le tribunal les a tous deux condamné au paiement d'une amende ferme de 200 F.CFA.
Sidi Ag Mohamed