A la barre, H. Soré, déjà condamné pour cession de stupéfiants, a nié les faits qui lui sont reprochés. Selon ses explications, un matin alors qu’il s’occupait de ses animaux, la police a fait irruption et a demandé à perquisitionner son domicile. Après l’acte, elle avait retrouvé une arme dans la maison de son défunt père qui était chasseur. Il a précisé n’avoir jamais fait usage de l’arme, puisque les funérailles du propriétaire n’avait pas encore été faits. O. Soré, à son tour a expliqué avoir déjà participé à un vol à main armée avec I. Soré et A. Birba, mais indique avoir déjà été condamné à deux ans de prison ferme pour ces faits. Mais après avoir purgé sa peine, il assure n’avoir plus jamais eu à faire à la bande et vaquerait à ses occupations.
Au tour de S. Sawadogo, il a fait savoir qu’il connaissait le prévenu I. Soré et lui avait indiqué l’endroit où il pouvait se procurer des munitions, lui-même détenteur d’une arme sans autorisation. Quant aux deux prévenus de grand banditisme, ils ont tous deux nié les faits qui leur sont reprochés. A en croire leurs dires, le jour de leur interpellation, ils allaient chercher un médicament chez un tradi- praticien et pendant le trajet, ils s’étaient arrêtés pour se reposer et les populations de Saaba les avaient assaillis et molestés.
Le substitut du procureur, dans ses réquisitions, a fait savoir qu’il s’agit d’une bande organisée qui empêchait les habitants des grands axes routiers du Burkina de circuler librement. A l’en croire, le mardi 25 mai dernier, les populations de Saaba ont découvert I. Soré et A. Birba qui s’étaient dissimulés dans la brousse pour dépouiller les personnes qui se rendaient au marché du jour. Interrogés, ils avaient reconnu les faits, selon le procureur, et avaient en leur possession des armes à feu, des cagoules et du piment. Puis également, ils avaient avoué que S. Sawadogo leur vendait les armes et les munitions, et que les autres prévenus sont les membres de la bande. Pour le procureur, en ce qui concerne les prévenus de grand banditisme, les faits sont clairs et leurs négations des faits sont les preuves qu’ils n’ont pas l’intention de changer. Pour cela, il a requis qu’ils soient tous deux reconnus coupables et condamnés à 15 ans de prison ferme, avec 12 ans de sûreté. Quant à H. Soré et S. Sawadogo, détenant des armes à feu, ils tombent sous le coup de la loi et le procureur a requis 1 an de prison ferme à leur encontre. Concernant O. Soré, le procureur a estimé qu’aucun élément n’a permis de situer ses responsabilités. Pour cela, il a requis qu’il soit relaxé au bénéfice du doute.
Le tribunal a pour sa part mis le dossier en délibéré pour le 13 octobre prochain.
Sidi Ag Mohamed
