L’installation des membres de la Haute Cour de Justice du Burkina Faso a eu lieu le 17 avril 2015. Cette cour est compétente pour connaître des actes commis par le président du Faso et les membres du gouvernement en raison des faits qualifiés de crimes ou délits commis dans l’exercice ou à l’occasion de l’exercice de leurs fonctions.
Depuis cette date, 4 anciens ministres ont été inculpés et mis aux arrêts pour mauvaise gestion. Il s’agit de Jérôme Bougouma, ex-ministre de l’Administration territoriale, de la Décentralisation et de la Sécurité, Jean Bertin Ouédraogo, ex-ministre des Infrastructures, Alain Edouard Traoré, ex-ministre de la Communication et Arthur Kafando ex-ministre du Commerce.
Lors d’un point de presse animé le 7 août 2015, le procureur général de la cour, Armand Ouédraogo, informait qu’elle (la cour) a reçu 10 dossiers depuis le 04 août 2015. A quand les premiers jugements des dossiers déjà inscrits? s’était interrogé un journaliste. Le procureur, dans sa réponse, avait laissé entendre: «Les premières audiences sont attendues avant la fin de la Transition. On doit pouvoir juger les dossiers les plus simples et qui contiennent beaucoup d’éléments dès l’arrivée».
Lais jusque-là, on ne voit rien arriver. Au moment de la tenue de la conférence de presse, Gilbert Diendéré et l’ex-RSP n’avaient pas orchestré leur coup d’Etat. C’est dire que sans cet évènement, la Transition serait finie à l’heure actuelle. On constate que même avec cette prolongation indépendante de la volonté des autorités de la Transition, les premières audiences n’ont pas eu lieu.
Abouga Tagnan