«Les responsables de la Justice militaire ont voulu échanger avec nous sur un certain nombre de questions. Dès le départ, on a été informé qu’il s’agissait d’une démarche non-contentieuse et qu’il fallait qu’on se comprenne par rapport aux préoccupations qui sont les leurs, et voir aussi comment collaborer avec la presse». C’est en ces termes que le Directeur de publication du bimensuel a résumé l’objet de cette convocation.
Selon lui, c’est toute l’institution qui souhaitait le rencontrer en compagnie de son Rédacteur en chef pour la cause. «C’est vrai que c’est le commissaire du gouvernement qui a signé la convocation. Mais à notre arrivée, c’était l’ensemble du corps de la Justice militaire, y compris le patron, le colonel Sita Sangaré», a-t-il précisé.
Pas de controverse
A en croire le patron du bimensuel, aucun nuage n’existe entre la Justice militaire et son organe. «Au fond, il n’y a pas eu de sujet de controverse. Ils ont exprimé des préoccupations relatives à la procédure en cours et souhaitent qu’à l’avenir, nous puissions les approcher pour toute fin utile. Les autorités de l’institution judiciaire ont, par ailleurs, suggéré que l’on évite d’aborder certaines questions pour éviter de mettre à mal la conduite du dossier et compromettre la procédure», a ajouté Boureïma Ouédraogo.
Pour lui, c’est dans une ambiance conviviale que les échanges se sont déroulés. «Avant de venir, nous étions sereins, même si nous avions quelques appréhensions. Aussi bien le Directeur de la Justice militaire que le commissaire Norbert Koudougou, qui étaient assistés de la Direction de la communication de l’armée, ont essayé de nous faire comprendre qu’il ne s’agit nullement d’une démarche contentieuse. Mais de discuter avec nous pour créer les conditions d’une meilleure collaboration dans les jours à venir», a conclu Boureïma Ouédraogo.
De l’avis des deux hommes de média, la convocation a porté sur la dernière parution du bimensuel traitant des éventuelles pressions que subiraient les juges en charge du dossier sur la question des mandats d’arrêt émis contre certaines personnalités.
W. DAVY