Les états généraux de la justice permettront, entre autres, de « restaurer l'indépendance de la justice, de réhabiliter la confiance entre les citoyens et la justice et de démocratiser l'accès à la justice et la compréhension du droit», a annoncé mercredi le gouvernement de la transition en conseil de ministres.
Le conseil a en outre indiqué que ses assises permettront d'assurer le bon fonctionnement de l'appareil judiciaire, de prendre en compte les droits humains à toutes les étapes du processus judiciaire et de mobiliser le peuple burkinabè dans l'œuvre de réhabilitation de la justice.
Le gouvernement a instruit le ministre de la justice à prendre les dispositions idoines pour l'implication de tous les acteurs dans le processus afin d'engendrer un pacte de responsabilité pour le renouveau de la justice au Burkina Faso, a poursuit le conseil des ministres.
Le Burkina Faso a connu une insurrection populaire fin octobre qui a chassé l'ex-président Blaise Compaoré au pouvoir après 27 années de règne.
Le président intérimaire, Michel Kafando, avait annoncé la tenue prochaine d'"états généraux de la justice" à l'occasion du 54èmeanniversaire de l'indépendance du pays, après avoir déjà promis des sanctions contre le régime du président déchu Blaise Compaoré accusé de corruption.
"Nous organiserons incessamment les états généraux de la justice dans l'optique de concevoir des réformes hardies et appropriées pour régler l'ensemble du contentieux", avait-il dit.
Le président intérimaire et son Premier ministre, le lieutenant-colonel Isaac Zida, ont déjà appelé à de multiples reprises à restaurer la justice burkinabè, annonçant notamment la réouverture des dossiers Sankara et Zongo, les plus symboliques des dérives du précédent régime.
Ils ont aussi promis de «récupérer» des entreprises publiques «frauduleusement » cédées à des particuliers sous l'ex-régime.
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