Les Magistrats Burkinabè syndiqués ou non, ont décidé d’aller en grève pour se faire comprendre et parachever le processus des reformes entreprises dans leur corps. Ils affirment en vouloir aux membres du comité restreint du Ministère de l’Economie et des Finances commis à la tache de donner plein effet aux lois adoptés. Ainsi, le 04 janvier 2016, les Secrétaires Généraux des trois syndicats ont cosigné le préavis de grève, pour obtenir l’adoption concomitante de l’ensemble des décrets d’application, qu’ils aient ou non une incidence financière.
Pour ce qui concerne les 08 projets de décrets de la discorde, il s’agit du décret portant classement indiciaire des magistrats, du projet de décret portant grille indemnitaire, prime et avantages de toute nature alloués aux magistrats en fonction et aux auditeurs de justice. D’autres points de la discorde concernent le projet de décret portant détermination de certains avantages spécifiques alloués à certains magistrats à la retraite, et le projet de décret portant indemnités de mission de l’extérieur du pays applicables aux magistrats. Ensuite, il y’a le projet de décret portant indemnités de mission à l’intérieur du pays applicables aux magistrats et celui portant réglementation de prestations spécifique des magistrats constituent des points de la revendication. Enfin, les derniers points de la discorde concernent ceux fixant le costume des magistrats des juridictions supérieures, des cours d’appel et des juridictions du premier degré, et, celui portant fixation des modalités de participation de l’Etat aux frais d’inhumation du magistrat décédé.
Pour rappel, c’est lors de l’appel intersyndical qui regroupe les trois syndicats (SMB, SBM et SAMAB) du 27 décembre dernier, que les magistrats ont estimé que "la limite du tolérable" était franchie et qu’il fallait aller en grève pour se faire entendre.
Armelle Tapsoba