Le MBDHP a lancé cet appel dans une déclaration reçu mardi, près de neuf mois après l'insurrection populaire survenue au Burkina Faso en octobre 2014 et qui a renversé le régime de Compaoré.
Pour ce mouvement, il faut que "la procédure entamée par le Conseil national de la Transition, Parlement intérimaire (CNT) suive normalement son cours et aille jusqu'à son terme, (...) afin que les culpabilités soient établies, sur la base des faits et actes concrets de tous ceux-là qui sont poursuivis ou qui pourraient l'être ultérieurement".
Jeudi dernier, les députés du Parlement intérimaire ont entamé une procédure de mise en accusation de Blaise Compaoré et des membres de son gouvernement au moment des faits, devant la Haute Cour de justice pour "haute trahison" et "attentat à la Constitution".
Selon le MBDHP, il est reproché à Compaoré et ses partisans "des faits de haute trahison et d'attentat à la Constitution, de faux et usage de faux, de détournements de deniers publics et d'enrichissement illicite, ainsi que des faits de coups et blessures volontaires, complicité de coups et blessures, assassinats et complicité d'assassinat".