Burkina Faso : liberté provisoire de deux journalistes et un ancien ministre incarcérés dans le cadre des enquêtes du putsch

| 01.04.2016
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Colonel Sita Sangaré - Directeur de la justice militaire
© DR / Autre Presse
Colonel Sita Sangaré - Directeur de la justice militaire
Deux journalistes burkinabè et un ancien ministre, incarcérés dans le cadre des enquêtes du putsch raté du 16 septembre dernier, ont été remis en liberté provisoire, a-t-on appris vendredi de sources officielles.


Adama Ouédraogo dit Damiss du quotidien privé "L'Observateur Paalga" a bénéficié en début-février d'une liberté provisoire "pour raison de santé", et Caroline Yoda de la télévision privée BF1, a pu rejoindre sa famille mercredi, selon un communiqué du Service d'information du Gouvernement (SIG).

Les organisations professionnelles des médias avaient, à maintes reprises, attiré l'attention des acteurs judiciaires sur les conditions "inconfortables" de détention de la journaliste.

Les deux journalistes avaient été inculpés par les chefs d'accusation de "complicité d'atteinte à la sureté de l'Etat", de "destruction aggravée de biens", de "meurtre", de "coups et blessures volontaires" et d'"association de malfaiteurs".

Le dernier ministre des Sports du régime Compaoré, le colonel Yacouba Ouédraogo, incarcéré depuis le 18 novembre dernier dans le cadre du putsch raté du 16 septembre dernier, a été remis en liberté provisoire jeudi, a-t-on appris de source sécuritaire.

M. Ouédraogo, qui a passé cinq mois dans une prison militaire à Ouagadougou, était aussi le président de l'Union pour un Burkina nouveau (UBN), mais sa candidature à la présidentielle de novembre 2015 avait été écartée par le Conseil constitutionnel pour avoir soutenu le projet de révision constitutionnelle de Blaise Compaoré.

Le 16 septembre dernier, les soldats de l'ex-Régiment de sécurité présidentielle (RSP) ont brièvement renversé le régime de la transition, avant d'être défaits par les manifestants et des colonnes de l'armée régulière venues de l'intérieur du pays.

La résistance à ce putsch, qui a repoussé la date initiale des élections du 11 octobre au 29 novembre 2015, a fait une quinzaine de morts et plus de 200 blessés.

Après le coup de force, plusieurs personnes soupçonnées d'avoir prêté main forte aux putschistes ont été mises aux arrêts.

Les généraux Gilbert Diendéré et Djibrill Bassolé et plusieurs officiers militaires, ainsi que des personnalités civiles, sont sous mandat de dépôt dans le cadre de cette affaire.

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